Dates-clés de la présidence Saleh

Rappel des dates-clés de la présidence d’Ali Abdallah Saleh, au pouvoir au Yémen depuis 33 ans :
– 18 juillet 1978 : Ali Abdallah Saleh est élu président du Yémen du Nord par une Assemblée constituante, après l’assassinat du président Ahmad al-Ghachmi, un mois auparavant.
– 22 mai 1990 : unification du Nord (République arabe du Yémen, pro-occidental) et du Sud (République démocratique et populaire du Yémen, prosoviétique).
Le général Saleh devient président de la République du Yémen, Ali Salim al-Baïd, ancien homme fort du Yémen du Sud, vice-président.
– 27 avril 1993 : premières élections législatives au suffrage universel direct remportées par le Congrès populaire général (CPG), au pouvoir.
– mai-juillet 1994 : guerre civile opposant les forces sécessionnistes du Sud aux forces loyalistes qui l’emportent.
– 23 septembre 1999 : premier scrutin présidentiel au suffrage universel remporté par Saleh.
– 12 octobre 2000 : attentat-suicide contre le destroyer USS Cole dans le port d’Aden : 17 militaires américains tués. L’attaque est revendiquée par el-Qaëda.
– 18 juin 2004 : dans le Nord, début de la rébellion chiite zaïdite qui accuse le pouvoir de marginaliser cette communauté (plusieurs milliers de morts).
– 20 sept 2006 : Saleh est réélu pour un mandat expirant en 2013.
– août 2007 : dans le Sud, des manifestations sur fond de revendications politiques et sociales rassemblent des milliers de personnes.
– février 2009 : accord entre le pouvoir et l’opposition pour un report de deux ans des législatives afin d’ouvrir la voie à des réformes.
– avril-mai 2009 : flambée de violence dans le Sud, les appels à la sécession se multiplient.
– 11 février 2010 : trêve entre forces gouvernementales et zaïdites qui met fin à leur « sixième guerre » depuis 2004.
– 27 janvier 2011 : début d’une contestation qui va mobiliser des dizaines de milliers de manifestants réclamant le départ de M. Saleh. D’importantes tribus se joignent au mouvement, suivies par des officiers de l’armée. La répression a fait en dix mois des centaines de morts (955 selon les protestataires).
– 8 avril : Saleh refuse de signer un plan de sortie de crise proposé par le Conseil de coopération du Golfe (CCG) qui prévoit son départ du pouvoir en échange de l’immunité pour lui-même et ses proches.
– 25 mai : le président américain Barack Obama appelle M. Saleh à céder le pouvoir « immédiatement ».
– 29 : des membres présumés d’el-Qaëda prennent le contrôle de Zinjibar (Sud). L’armée a tenté à plusieurs reprises de reprendre cette localité.
– 3 juin : Saleh et de nombreux hauts responsables blessés dans une explosion à la mosquée du palais présidentiel à Sanaa (11 morts). Après des soins en Arabie saoudite, Saleh rentre à Sanaa le 23 septembre.
– 21 octobre : résolution du Conseil de sécurité de l’ONU condamnant la répression et soutenant le plan du CCG.
– 23 novembre : Saleh signe en Arabie saoudite l’accord préparé par les États du Conseil de coopération du Golfe (CCG) organisant le transfert du pouvoir à son vice-président Abed-Rabbou Mansour Hadi, qui formera un gouvernement de transition avec l’opposition avant une élection présidentielle dans un délai de trois mois.