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Tous les chemins du Yémen de demain passent par l’Arabie

Abed-Rabbou Mansour Hadi, un homme de consensus

Le vice-président Abed-Rabbou Mansour Hadi est un militaire de carrière originaire du sud du Yémen sans grande envergure politique mais qui s’est révélé un homme de consensus.
C’est à M. Hadi que le président Ali Abdallah Saleh doit transférer le pouvoir après la signature du plan élaboré par les monarchies arabes du Golfe.
Ce personnage discret, qui ne dispose pas d’un réel pouvoir selon les milieux politiques, s’est imposé durant les quatre mois d’absence de M. Saleh – hospitalisé à Riyad après une attaque contre son palais – comme un homme jouissant du respect de l’ensemble des parties politiques dont l’opposition.
M. Hadi occupe depuis 1994 le poste de vice-président, comme il est le secrétaire général du Congrès populaire général (CPG, parti au pouvoir).
Originaire du sud, il avait rejoint le camp des nordistes dès 1986, soit quatre ans avant l’unification des Yémen du Nord et du Sud, en raison des sanglants règlements de comptes entre dirigeants sudistes.
M. Hadi est né le 1er mai 1945 dans le village du Dhakin, dans la province sudiste d’Abyane – où le réseau d’el-Qaëda est aujourd’hui fortement implanté.
Diplômé de l’école militaire d’officiers de l’armée du Yémen du Sud en 1964, il suit ensuite un cycle de formation militaire en Grande-Bretagne, puis une formation spécialisée dans les armes blindées au Caire jusqu’en 1970.
M. Mansour n’a pas joué de rôle particulier dans la lutte pour l’indépendance du Yémen du Sud qui a abouti au départ des Britanniques en 1967.
Il continue à ravir les échelons dans l’armée sous la République démocratique et populaire du Yémen, seul État marxiste arabe qui avait des liens étroits avec l’Union soviétique.
Il effectue en 1976 une formation de commandement et d’état-major dans ce pays qui dure quatre ans, et fait partie par la suite de commissions d’achat d’armes avec l’ex-URSS.
Le 13 janvier 1986, une bataille meurtrière éclate à Aden entre dirigeants du Parti socialiste yéménite (PSY, parti unique du Yémen du Sud). Le président Ali Nasser Mohammad se réfugie dans le Yémen du Nord, déjà dirigé par M. Saleh, en compagnie d’une partie de l’armée qui lui est restée fidèle, dont M. Hadi.
Cette date annonce le début de la fin du régime marxiste du Yémen du Sud et accélère les pourparlers pour l’unification des deux Yémen, proclamée le 22 mai 1990.
Mais les sudistes font sécession en mai 1994 et s’ensuit une sanglante guerre civile à laquelle M. Mansour prend part, du côté des forces nordistes qui écrasent l’insurrection.
C’est pendant ces combats, en mai 1994, qu’il est nommé ministre de la Défense. Et le 4 octobre 1994 il est nommé vice-président par M. Saleh.
Marié, M. Mansour est père de deux filles et trois garçons, et auteur d’ouvrages militaires dont l’un porte sur la défense dans les zones de montagne.
Le vice-président Abed-Rabbou Mansour Hadi est un militaire de carrière originaire du sud du Yémen sans grande envergure politique mais qui s’est révélé un homme de consensus.C’est à M. Hadi que le président Ali Abdallah Saleh doit transférer le pouvoir après la signature du plan élaboré par les monarchies arabes du Golfe.Ce personnage discret, qui ne dispose pas d’un...