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Nos Lecteurs ont la Parole

La Syrie et le Liban (suite)

Sabine BUSTROS
Madame Cochrane,
Vos quelques lignes sur « La Syrie et le Liban » auraient dû être intitulées : « Sauvegardons la barbarie pour sauvegarder le Liban » (voir L’Orient-Le Jour du jeudi 24 novembre 2011).
Chère Madame,
Nous nous connaissons très bien et je ne serai pas la seule à dire à voix haute ce que votre si étrange cri du cœur soulève en moi.
Votre combat afin de sauvegarder le patrimoine est tout à fait louable, mais le fait d’encenser le régime syrien, qui ne respecte ni les droits de l’homme ni les libertés publiques, ne soulève-t-il pas autant de rancœur en vous ? Les villes d’autrefois, les forêts et les jardins que vous pleurez, nous les pleurons tous. Sachez que vous n’êtes pas la seule à mener ce combat, loin de là. Personne ne demande la disparition de la Syrie du monde civilisé, bien au contraire. Nous demandons justement son retour au sein de ce monde civilisé. Je voudrais par ailleurs vous attirer l’attention sur le fait que toutes ces atteintes que vous dénoncez ont bénéficié d’une couverture politique garantie par l’occupation syrienne, période durant laquelle la corruption était devenue la principale monnaie d’échange.
Votre confusion entre violence et beauté est dérangeante. La défiguration de la beauté du Liban et de ses fameuses plages que vous citez est une conséquence directe de la guerre que nous avons subie. Ce triste supermarché de béton et d’acier est certainement condamnable ;
mais il ne saurait pour autant ouvrir la voie à un quelconque coup d’encensoir à la gloire du régime de Damas.
Et puis le Liban et la beauté de ses sites appartiennent à toutes les religions, chrétiennes et musulmanes confondues. Cette distinction que vous faites est pour le moins étonnante, surtout venant de votre part.
Bien à vous, chère
Madame.

Sabine BUSTROS
Madame Cochrane, Vos quelques lignes sur « La Syrie et le Liban » auraient dû être intitulées : « Sauvegardons la barbarie pour sauvegarder le Liban » (voir L’Orient-Le Jour du jeudi 24 novembre 2011).Chère Madame, Nous nous connaissons très bien et je ne serai pas la seule à dire à voix haute ce que votre si étrange cri du cœur soulève en moi. Votre combat afin de...

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