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Culture - Musique

Aux musées-concerts, les sons et les couleurs se répondent

Il y a les cafés-concerts, les jazz-cafés et autres « society-cafés » et philosophie-cafés. Aux USA, il y a de plus en plus de musées-concerts.

Le Lark Quartet qui accompagnera le koto.

Depuis le siècle dernier, des compositeurs américains, avec à leur tête Philip Glass et Steve Reich, avaient été à la recherche d’un public non familier des traditionnelles salles de concert. Ils ont été notamment les cueillir dans des galeries d’art. Leur exemple a été suivi, mais avec un retour d’ascenseur. Aujourd’hui, les grands musées de Washington ont leurs orchestres attitrés ou d’autres qu’ils invitent ponctuellement à se produire à l’ombre de leurs cimaises. Ainsi, le musée Phillips Collection affiche souvent des récitals portant sur les créations de compositeurs européens contemporains, le Verge Chamber Music (spécialisé dans un répertoire de la nouvelle musique américaine) prit son quartier général au musée Corcoran et le 21st Century Consort à l’American Art Museum, alors que la National Gallery of Art accueille en résidence un nouvel orchestre.
Et la musique bat aussi son plein aux musées Freer et Sackler, hauts lieux de l’art asiatique du Smithsonian Institution. Récemment à leur programme, une œuvre intitulée Gengi. C’est un concerto pour koto (harpe japonaise), interprété par Yumi Kurosawa, et instruments à cordes, ceux du Lark Quartet. Il a été spécialement dédié à ce groupe par le célèbre compositeur américain Daron Aric Gagen, auteur de non moins célèbres partitions opératiques. À noter que le koto est un instrument à cordes pincées utilisé en musique japonaise traditionnelle. C’est un genre de cithare sur table dont le son est comparable à celui d’une harpe, ce qui lui vaut le surnom de harpe japonaise. Fabriqué en bois de paulownia, arbre d’ornement originaire de Chine et de Corée, il mesure environ 180 cm de long, doté de 13 cordes. Il est resté pratiquement inchangé à travers les âges.

Gammes et palettes chromatiques
Le compositeur américain Daron Aric Gagen l’a utilisé pour établir un dialogue entre sa sonorité venue de l’Est et celle du quartette à cordes issu de l’Ouest. Le koto pousse en solo un chant profond, comme suspendu aux intonations du violon, puis les deux échangent des mélodies d’esprit ethnique, l’un interpellant l’autre en permanence. En seconde partie, chacun y est allé de sa propre veine : Yumi Kurasowa jouant sur son koto une pièce de sa propre création, GreenPt, et une autre par un compositeur japonais du XVIIe siècle, Kengyo Yatsuhashi, intitulée Désastre. Quant au Lark Quartet, il avait opté pour Mendelssohn et Janacek.
Pour son prochain concert, Est-Ouest, le musée Freer présentera une retrouvaille entre l’Ensemble de musique de Chine et la formation américaine Music from Copland House.
À chaque musée de jouer, à sa manière, sa propre musique. Si la Phillips Collection se fait l’écho de sonorités européennes (sans doute parce que son fondateur a introduit en Amérique la peinture française moderne), le 21st Century Consort joue à l’American Art Museum, sur les Correspondances, en s’inspirant des œuvres accrochées. Transformant ainsi les images en mélodies colorées.
Chez les uns et les autres, c’est l’harmonie des gammes et des palettes chromatiques.
Depuis le siècle dernier, des compositeurs américains, avec à leur tête Philip Glass et Steve Reich, avaient été à la recherche d’un public non familier des traditionnelles salles de concert. Ils ont été notamment les cueillir dans des galeries d’art. Leur exemple a été suivi, mais avec un retour d’ascenseur. Aujourd’hui, les grands musées de Washington ont leurs orchestres...
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