Nagib Mikati a confiance. Alors que le débat autour du financement ou non par le Liban de sa quote-part du Tribunal spécial pour le Liban (TSL) bat son plein, le Premier ministre libanais estime que le Conseil des ministres agira de manière responsable lors du vote sur cette question.
Des propos tenus à Londres, où le Premier ministre effectue une visite au cours de laquelle il a rencontré son homologue britannique, David Cameron. Ce dernier, selon le service de presse du ministre Mikati, a déclaré que le Liban doit respecter ses engagements internationaux, notamment vis-à-vis du TSL.
Un appel qui s'ajoute à ceux lancés par Paris et Washington.
Dans une interview publiée aujourd’hui par le quotidien Acharq al-Awsat, le ministre français des Affaires étrangères, Alain Juppé, a en effet mis en garde Beyrouth contre les conséquences d’un refus de financer le Tribunal Spécial pour le Liban (TSL), chargé de juger les assassins de Rafic Hariri.
"Nous demandons au gouvernement libanais de permettre au tribunal international de faire son travail et de renouveler son mandat", a déclaré M. Juppé au quotidien panarabe. Le responsable français ajoute que le Premier ministre libanais, Nagib Mikati, l’a informé de son intention de financer le TSL. "Je sais qu’il fait face à une opposition du Hezbollah, mais cette question est extrêmement importante pour nous", a insisté M. Juppé, qui a ajouté : "Si le gouvernement libanais ne respecte pas ses engagements, cela aura un impact sur nos relations avec le Liban".
La semaine dernière par le secrétaire d’État adjoint américain, Jeffrey Feltman, avait affirmé que "des mesures sévères seraient prises à l’encontre du Liban" en cas de défaut de paiement de sa quote-part au tribunal international.
"Nous attendons du Liban qu’il honore ses engagements internationaux de manière totale", avait ajouté M. Feltman, qui était interrogé par la chaîne al-Arabiya. "Un défaut de paiement entraînerait des conséquences fâcheuses", avait-il insisté, rappelant que le Tribunal spécial pour le Liban avait été créé "à la demande du gouvernement libanais et du peuple libanais".
La veille, Nagib Mikati avait affirmé à la BBC que le Hezbollah "n’a pas fermé la porte" au paiement de la contribution libanaise.
Des propos dans lesquels certains responsables politiques libanais, parmi lesquels le député Samir Jisr (Tripoli, courant du Futur) avaient vu "un prélude à un scénario constituant une porte de sortie vers le financement du tribunal".
D'autres responsables s'étaient néanmoins montrés plus sceptiques, le député FL de Batroun, Antoine Zahra, parlant notamment d'une tentative d’"esthétique". "Le secrétaire général du Hezbollah considère à la base que le tribunal est un instrument israélien et il refuse donc d’avaliser son financement", avait-il dit.
Des propos tenus à Londres, où le Premier ministre effectue une visite au cours de laquelle il a rencontré...
Robert, moi, Chris, Kamel et maintenant Ali, la concurrence à qui plairait le plus aux dames devient très serrée. Robert, fais un peu de côté s.t.p. Merci. Anastase Tsiris
07 h 14, le 09 novembre 2011