En outre, M. Radwane a souligné de son côté que « la résistance avait brisé des lignes rouges de l’ennemi sioniste en le forçant à libérer les prisonniers de Jérusalem occupée, du Golan et des territoires palestiniens occupés en 1967 et des prisonniers qui ont effectué des opérations de martyre contre les sionistes ». « L’accord comporte la libération d’importants dirigeants », a-t-il dit, citant Mohammad Salama Abou Khoussa et Naïl Barghouthi, les deux plus anciens prisonniers, ou Ahlam el-Tamimi, première femme de la branche armée du Hamas. Il répondait ainsi à la déception de l’opinion palestinienne concernant le fait que deux des détenus, dont la libération était la plus attendue, Marwan Barghouthi, un dirigeant de la deuxième intifada, et Ahmad Saadat, chef du Front populaire de libération de la Palestine (gauche radicale), ne figureraient pas dans l’échange.
En effet, l’Autorité palestinienne s’est réjouie de l’échange contre Shalit, mais son ministre des Affaires étrangères Riad el-Malki a déploré que le Hamas ait accepté les mesures de bannissement exigées par Israël. M. Malki s’est en outre demandé si l’accord ne visait pas à « doper la popularité d’Israël, du gouvernement et du Hamas vis-à-vis de l’Autorité palestinienne et du président Abbas », auréolé de son succès à l’ONU, après son discours et la demande d’adhésion d’un État de Palestine, le 23 septembre.
De plus, selon une déclaration faite hier par le bureau du Premier ministre israélien Benjamin Netanyahu, la libération du soldat israélien Gilad Shalit et d’un premier contingent de détenus palestiniens aura lieu mardi si les termes de l’accord entre l’État hébreu et le Hamas sont respectés. Le médiateur du Premier ministre en charge du dossier, David Meidan, devrait se rendre ce soir au Caire pour mettre au point les derniers détails du transfert de prisonniers avec le mouvement islamiste palestinien Hamas par l’intermédiaire de responsables égyptiens, a indiqué la radio publique. Toujours selon la radio, l’administration pénitentiaire va publier samedi soir ou dimanche matin la liste des détenus palestiniens qui doivent être libérés afin de permettre d’éventuels appels d’organisations ou de familles de victimes d’attentats devant la Cour suprême, qui disposera de 48 heures pour statuer. Selon la radio militaire, Gilad Shalit pourrait être transféré de Gaza ou d’Égypte vers Israël. Il sera ensuite transporté par hélicoptère dans une base militaire où l’attendront des membres de sa famille. Il sera soumis à un premier examen médical avant de pouvoir rejoindre son domicile dans le nord d’Israël.
Dans ce même contexte, un diplomate égyptien a affirmé hier que son pays était parvenu à obtenir d’Israël que les prisonniers du second contingent, qui doivent être libérés dans deux mois et dont la liste nominative n’a pas encore été établie, appartiendraient au mouvement de M. Abbas, le Fateh.
Du côté européen, le service de renseignement allemand (BND) a reconnu hier avoir participé aux négociations concernant la libération du soldat israélien Gilad Shalit. Quant à la France, elle espère la remise en liberté anticipée du Franco-Palestinien Salah Hamouri, dont la peine s’achève fin novembre, « à l’occasion » des libérations annoncées de détenus palestiniens, a déclaré hier le ministère français des Affaires étrangères.
(Source : AFP)
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