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Économie

Des paroles aux actes : la coopération énergétique avec les pays voisins de l’UE

Dans le domaine de l’énergie, l’Union européenne est fortement tributaire de ses voisins : nous importons plus de 60 % de notre gaz, essentiellement des pays voisins. Non seulement ces importations augmenteront, car notre propre production baisse, mais nos voisins offrent également un potentiel considérable pour la production d’énergie renouvelable. Alors que notre dépendance à l’égard des importations augmentera au cours des prochaines décennies, nos voisins joueront un rôle de plus en plus important dans la fourniture et l’acheminement d’énergie vers l’UE. Nous sommes tout autant concernés par le niveau de protection environnementale, de sécurité et de viabilité appliqué au-delà de nos frontières que par nos propres dispositions en la matière. L’existence de systèmes énergétiques non durables, d’un point de vue environnemental ou financier, a en effet une incidence directe sur l’UE.
Nous avons conscience de cette interdépendance, qui, à notre sens, constitue le fondement d’un ensemble de partenariats et de liens de coopération que l’UE et ses voisins devraient s’employer sans tarder à établir. Dans un premier temps, la Commission européenne a donc décidé de proposer une stratégie couvrant les relations extérieures de l’UE dans le domaine de l’énergie. En plus de l’amélioration de notre cohésion et de notre coordination internes dans ce domaine, cette stratégie définit comme priorité-clé l’établissement de partenariats stables et de longue durée avec les pays situés à l’est comme au sud de l’UE.
Notre objectif est de créer un marché intégré de l’énergie qui englobe le « grand voisinage » de l’UE et qui repose sur un ensemble de règles comparable, tout en respectant les besoins et les priorités spécifiques de nos voisins, ce qui suppose d’élargir et de diversifier les liens entre notre propre réseau d’infrastructures énergétiques et celui des pays voisins.
Compte tenu de l’importance des pays partenaires méditerranéens en tant que fournisseurs d’énergie et pays de transit, nous proposons à nos partenaires de la région la création d’un partenariat pour l’énergie entre l’UE et la Méditerranée du Sud, axé en particulier sur des projets en matière d’énergie renouvelable et sur le lancement de centrales solaires pilotes ; nous proposons également d’étendre les évaluations de la sûreté nucléaire et d’apporter un soutien politique en faveur des projets d’infrastructures énergétiques permettant de diversifier les sources et les voies d’approvisionnement.
Nous avons beaucoup à offrir à nos voisins : un marché intérieur de quelque 500 millions de consommateurs, un secteur des technologies énergétiques de premier plan au niveau mondial, une recherche de pointe dans le domaine des énergies renouvelables et un cadre stable, transparent et juridiquement contraignant régissant la politique de l’énergie. Autrement dit, nos partenaires auront autant à gagner que nous d’une coopération.
Les avantages à tirer dépassent le domaine de l’énergie. L’énergie est le nerf de la société moderne et joue un rôle essentiel dans le développement économique durable et solidaire. À l’heure où la vague du changement démocratique transforme le voisinage méridional direct de l’UE, l’énergie doit constituer un élément fondamental dans le renouveau et le renforcement des relations avec les pays du sud de la Méditerranée et dans leurs efforts pour construire un avenir démocratique et prospère.
Il va de soi que notre coopération doit tenir compte des réalités de chacun de nos partenaires et couvrir un large éventail de domaines, allant de la coopération en matière de régulation à la transparence des marchés, des hydrocarbures à l’efficacité énergétique et de l’énergie durable à la recherche et à l’innovation.
En d’autres termes, ce que nous proposons est de nous garder d’établir des relations axées exclusivement sur la fourniture d’énergie et d’insister plutôt sur la création de vastes partenariats qui soient profitables de part et d’autre.
C’est la seule stratégie possible dans le monde énergétique dans lequel nous vivons, qui se caractérise par une interdépendance déjà très forte, et le seul moyen de veiller à ce que la région formée de l’UE et de ses voisins s’achemine vers un avenir énergétique plus durable, plus stable et plus sûr.

Günther Oettinger, commissaire européen pour l’Énergie, et Stefan Füle, commissaire européen pour l’Élargissement et la Politique européenne de voisinage
Dans le domaine de l’énergie, l’Union européenne est fortement tributaire de ses voisins : nous importons plus de 60 % de notre gaz, essentiellement des pays voisins. Non seulement ces importations augmenteront, car notre propre production baisse, mais nos voisins offrent également un potentiel considérable pour la production d’énergie renouvelable. Alors que notre dépendance à...

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