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Liban

Les enfants sont les plus touchés par les munitions non explosées

Petites, colorées, rondes, rectangulaires... pour quelqu’un qui ne les a jamais vues, les bombes à sous-munitions peuvent être facilement confondues avec des jouets d’enfants.
Créées durant la guerre froide, elles étaient conçues initialement pour être larguées au-dessus des champs de bataille, certaines pouvant détruire des chars. Mais les sous-munitions ont rarement été efficaces contre les armées. C’est parmi les civils, notamment les enfants, qu’elles font le plus de victimes.
Durant la conférence, Joanne Doucet, responsable de la protection des enfants et des programmes palestiniens au sein de l’Unicef, a souligné que les bombes non explosées, conséquences des guerres, continuent de nuire aux enfants, des dizaines d’années après la fin des conflits.
Les enfants constituent 28 % du total des victimes des restes des munitions non explosées et 41 % des victimes civiles. Au Tchad, les enfants représentent 95 % des victimes civiles, au Mali 83 % et en Somalie 77 %.
En avril 2007, l’organisation Enfants dans les conflits armés s’est rendue au Liban et a mis l’accent sur leur protection contre la violence politique, le soutien qui devrait leur être accordé après les conflits, la mise en garde contre les sous-munitions et autres armes non explosées ainsi que la nécessité de mieux les surveiller au Liban-Sud.
Mme Doucet a souligné que les sous-munitions larguées par Israël durant la guerre de juillet 2006 continuent de poser problème. Depuis la fin du conflit, on compte 347 victimes civiles dont 102 enfants, a-t-elle dit.
Durant l’année 2006 et en un temps record, Unicef-Liban a agi pour mettre en garde contre les bombes à sous-munitions. Ainsi, un million de personnes, habitant le Liban-Sud, ont été alertées par le biais de publicités télé et radio, de calicots, de brochures et de posters. De plus, plus d’un million de bouteilles d’eau portant des messages de mise en garde sur leur étiquette ont été distribuées, a-t-elle rappelé.
Dans un bref entretien avec L’Orient-Le Jour, Élias Diab, responsable de la division de la protection des enfants à l’Unicef-Irak, a souligné que ce pays présente actuellement vingt millions de mines antipersonnel et des millions de bombes à sous-munitions. Elles se trouvent au sud, au centre et au nord du pays. Ces armes datent de diverses guerres, à savoir la guerre d’Irak-Iran et les deux guerres d’Irak.
Pour nous, les victimes des sous-munitions et des mines antipersonnel ne sont pas uniquement les personnes blessées ou décédées à cause de l’explosion de ces armes, mais tous les habitants des zones touchées par ce fléau et qui ne peuvent plus mener une vie normale en labourant leur champ ou en jouant dans leurs jardins, a-t-il souligné en conclusion.


Pat. K.

Petites, colorées, rondes, rectangulaires... pour quelqu’un qui ne les a jamais vues, les bombes à sous-munitions peuvent être facilement confondues avec des jouets d’enfants.Créées durant la guerre froide, elles étaient conçues initialement pour être larguées au-dessus des champs de bataille, certaines pouvant détruire des chars. Mais les sous-munitions ont rarement...

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