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À La Une - Syrie

Washington, Paris, Londres, Berlin et l’UE exigent le départ d’Assad

Le Trésor américain gèle les avoirs de l'Etat syrien ; selon l'ONU, la répression "pourrait relever de crimes contre l'humanité".

Le président syrien lors de la première réunion du comité central du parti Baas, mercredi. Photo Sana/

Le président américain Barack Obama a indiqué jeudi que le temps est venu pour le dirigeant syrien Bachar el-Assad de "se retirer" et a annoncé de nouvelles sanctions très dures contre le régime. "Nous avons à maintes reprises expliqué que le président Assad devait mener une transition démocratique ou démissionner. Il n'a pas mené (cette transition). Dans l'intérêt du peuple syrien, le temps est venu pour le président Assad de se retirer", explique M. Obama dans un communiqué, ajoutant que les Etats-Unis respecteront la volonté de changement du peuple syrien. Le président américain n'a toutefois pas l'intention de rappeler l'ambassadeur US en Syrie, Robert Ford. "Nous avons besoin de lui sur place", a déclaré à l'AFP le porte-parole du Conseil de sécurité nationale américain, Tommy Vieto.

En même temps, de nouvelles sanctions économiques contre le régime de Damas ont été annoncées par le département du Trésor. Le gouvernement américain a ainsi annoncé qu'il interdisait l'importation de pétrole et de produits pétroliers de Syrie aux Etats-Unis et qu'il gelait tous les avoirs que l'Etat syrien pourrait avoir dans les territoires sous sa juridiction. Le secrétaire au Trésor Timothy Geithner estime que les sanctions de son pays visant le secteur pétrolier syrien, "source de revenus essentielle pour l'Etat syrien", "perturberont la capacité du régime" à financer la répression. Le décret présidentiel autorise également le Trésor à prendre des mesures de rétorsion contre toute personne morale ou physique, américaine ou non, "qui apporterait un soutien à l'Etat syrien", indique le communiqué du ministère. De son côté, la secrétaire d'Etat américaine Hillary Clinton, qui est intervenue en direct à la télévision peu après le communiqué du président Obama, a déclaré que les sanctions économiques américaines prises contre la Syrie frappaient "en plein cœur" le régime du président Assad.

Un appel à la démission du président syrien a également été lancé par Catherine Ashton, porte-parole de la diplomatie européenne qui a annoncé préparer de nouvelles sanctions contre Damas. Mme Ashton a déclaré que "Bachar el-Assad a perdu toute légitimité aux yeux du peuple syrien" et jugé "inacceptable et intolérable" le renforcement de la répression en Syrie.

La France, l'Allemagne et le Royaume-Uni n’ont pas tardé à suivre. Dans un communiqué commun, Nicolas Sarkozy, Angela Merkel et David Cameron ont appelé au départ d’Assad. "Nos trois pays estiment que le président Assad, qui a recours à la force militaire brutale contre son propre peuple et qui porte la responsabilité de la situation, a perdu toute légitimité et ne peut plus prétendre diriger le pays", lit-on dans le communiqué. "Nous exhortons le régime syrien à mettre fin immédiatement à toute violence, à libérer les prisonniers de conscience et à permettre aux Nations Unies de conduire sans entrave une mission d'évaluation de la situation", ajoute le texte.

Le Premier ministre canadien Stephen Harper a de même demandé dans un communiqué qu'Assad "renonce au pouvoir et qu’il parte immédiatement".

Pour la Syrie, M. Obama et l'Occident cherchent à attiser la violence dans le pays, a affirmé jeudi à l'AFP un haut responsable du ministère syrien de l'Information. "C'est tout de même étrange qu'au lieu d'offrir son aide (à Damas) pour appliquer son programme de réformes, Obama et le monde occidental cherchent à attiser la violence en Syrie", a déclaré Rim Haddad, directrice des relations extérieures du ministère. "Voici la preuve que la Syrie est une nouvelle fois la cible. Ce matin le président Bachar el-Assad a fait part à Ban Ki-moon de la décision de l'armée de mettre fin aux opération militaires et de se retirer et hier le président a rencontré les membres du parti Baas pour discuter des modalités d'application du programme de réformes", a-t-elle ajouté.

Plus tôt dans la journée, un rapport sur la Syrie du Haut-commissariat aux droits de l'Homme de l'ONU avait évoqué "un ensemble de violations des droits de l'Homme constituant une attaque généralisée ou systématique contre la population civile". Selon ce rapport, ces violations "pourraient relever de crimes contre l'humanité". Le Haut-commissariat a appelé de fait le Conseil de sécurité de l'ONU qui se réunit jeudi à "envisager de saisir la Cour pénale internationale". Le rapport de 12 pages a été compilé par une mission de treize experts des droits de l'homme mandatée par le haut-commissaire aux droits de l'Homme de l'ONU, Mme Navi Pillay. Les membres de la mission ont enquêté entre le 15 mars et le 15 juillet aux confins de la Syrie en l'"absence de coopération du gouvernement syrien" concernant l'accès au pays. "Sérieusement gêné" de ce fait, la mission a dû travailler dans quatre pays aux frontières de la Syrie pour obtenir des "informations crédibles et dignes de foi" de diverses sources, dont des milliers de Syriens ayant quitté leur pays les semaines précédant l'enquête. Le rapport fait notamment état "de torture et d'autres traitements dégradants et inhumains de civils par les forces de sécurité et l'armée, violant les obligations internationales de la Syrie aux termes de la convention contre la torture". Il relève "une apparente volonté de tirer pour tuer, la plupart des blessures par balles des victimes ayant été localisées dans la tête, la poitrine et généralement la partie supérieure du corps". "Tant les forces armées que les forces de sécurité" syriennes "sont impliqués dans la répression des manifestations pacifiques", note le rapport indiquant que celles-ci "ouvrent souvent le feu sans discernement sur des civils, sans sommation et à courte portée". "De nombreuses femmes et beaucoup d'enfants ont été tués" et des "exécutions sommaires ont eu lieu en dehors du contexte des manifestations", relève le rapport.

 

Moubarak appelle Assad à abdiquer

 

 

La Suisse a, quant à elle, décidé de rappeler à Berne son ambassadeur à Damas pour des consultations, en raison du "comportement inacceptable des forces de sécurité syriennes", a indiqué jeudi le Département fédéral des affaires étrangères (DFAE). Le rappel de l'ambassadeur n'équivaut toutefois pas à une rupture des relations diplomatiques.

De son côté, le président égyptien déchu Hosni Moubarak a demandé au président syrien d'abdiquer face aux demandes du peuple et de quitter le pouvoir, rapporte jeudi le quotidien égyptien al-Joumhouriya.

Le président américain Barack Obama a indiqué jeudi que le temps est venu pour le dirigeant syrien Bachar el-Assad de "se retirer" et a annoncé de nouvelles sanctions très dures contre le régime. "Nous avons à maintes reprises expliqué que le président Assad devait mener une transition démocratique ou démissionner. Il n'a pas mené (cette transition). Dans l'intérêt du peuple syrien,...
commentaires (3)

super la danse, on penche la tête d'un côté et de l'autre en suivant le rythme, Walid tient le micro pour pousser la chansonnette, Najib cherche le trou de la serrure par laquelle il devra passer, Kassem tient la derbakké "ouyallah" et plus sérieusement le Lundi à 10H30 heure de Beyrouth la réunion du Conseil des droits de l'homme " le fameux label commercial européen" se réunie pour entamer une action de justice auprès de la Court Pénale Internationale pour crime contre l'humanité commis en Syrie et le VETO Russe protecteur ne servira à rien dans ce cas, et les chefs assadistes aujourd'hui au Capitole et demain sur la pierre Tarpéienne, derrière les barreaux comme MOUBARAK... et hope un pas en avant et hop deux pas en arrière....

Michel Hitti

17 h 03, le 18 août 2011

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Commentaires (3)

  • super la danse, on penche la tête d'un côté et de l'autre en suivant le rythme, Walid tient le micro pour pousser la chansonnette, Najib cherche le trou de la serrure par laquelle il devra passer, Kassem tient la derbakké "ouyallah" et plus sérieusement le Lundi à 10H30 heure de Beyrouth la réunion du Conseil des droits de l'homme " le fameux label commercial européen" se réunie pour entamer une action de justice auprès de la Court Pénale Internationale pour crime contre l'humanité commis en Syrie et le VETO Russe protecteur ne servira à rien dans ce cas, et les chefs assadistes aujourd'hui au Capitole et demain sur la pierre Tarpéienne, derrière les barreaux comme MOUBARAK... et hope un pas en avant et hop deux pas en arrière....

    Michel Hitti

    17 h 03, le 18 août 2011

  • Invitation à la danse : Hassan à Michel. Comme je te tiens, très cher Michel, Nul ne pourra te faire tomber, Même juché sur une échelle, A moins que je ne sois plombé. Dansons. Un pas en avant, un pas en arrière, C’est la cadence que nous suivrons, Un pas en avant, un pas en arrière, C’est comme çà que nous survivrons. Oublie ASSAD, il est perdu, Mais je te tiens, tu parviendras A réaliser tes rêves tordus, Crois-moi ta chance reviendra. Tu pourras remplir tes coffres De bon argent trébuchant, Nul ne te fera meilleure offre, Saisis-la, suis tes penchants. Un pas en avant, deux pas en arrière, Une virevolte, un retournement, Un pas en avant, deux pas en arrière, Ce sera notre reniement. ASSAD ! Aucun de nous ne l’a suivi, Nous n’avions fait que semblant. Il est perdu et poursuivi, Nous resterons comme neige blancs

    Mouallek Habib

    13 h 07, le 18 août 2011

  • Uff.... ça vous a prit tant de temps ????

    Elie KHOUEIRY

    10 h 31, le 18 août 2011

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