« Nous avons eu de très bonnes négociations », a déclaré de son côté le secrétaire du Conseil russe de sécurité. Arrivé lundi à Téhéran, il a mené deux séries de négociations avec M. Jalili. Il a également rencontré le chef de la diplomatie iranienne Ali Akbar Salehi et devait être reçu mardi après-midi par le président Mahmoud Ahmadinejad. M. Salehi doit de son coté se rendre mardi soir à Moscou à l'invitation de son homologue russe Sergueï Lavrov pour poursuivre les discussions nucléaires.
Partenaire de Téhéran, la Russie a construit la centrale nucléaire de Bouchehr (sud de l'Iran), d'une capacité de 1 000 mégawatts, qui doit entrer en service fin août. Moscou cherche néanmoins à relancer les négociations nucléaires entre l'Iran et les grandes puissances du groupe 5+1 interrompues depuis une rencontre en janvier à Istanbul. Le ministre russe des Affaires étrangères, Sergueï Lavrov, avait évoqué, à la mi-juillet, l'idée de relancer ces négociations en adoptant une approche « pas à pas » pour résoudre le dossier nucléaire. L'idée derrière cette approche est que chaque partie fasse un pas positif en réponse à un pas positif de l'autre en commençant par les points les plus faciles à résoudre. Les grandes puissances devraient, selon cette idée, répondre à un pas positif de l'Iran en allégeant les sanctions économiques internationales contre Téhéran.
En plus des sanctions économiques unilatérales des Etats-Unis et de l'Union européenne, l'Iran est sous le coup de six résolutions des Nations unies, dont quatre assorties de sanctions, condamnant son programme nucléaire que les grandes puissances et l'Agence internationale de l'énergie atomique (AIEA) soupçonnent d'avoir un objectif militaire malgré les dénégations répétées de Téhéran. « Les armes nucléaires appartiennent au siècle dernier. Si un pays essayait de fabriquer une bombe atomique, il gaspillerait son temps et ses ressources », a déclaré à cet égard M. Ahmadinejad dimanche à la chaîne Russia Today.
Malgré ces sanctions, l'Iran a accéléré son programme d'enrichissement d'uranium en annonçant début juillet vouloir produire de l'uranium enrichi à 20% sur son nouveau site de Fordoo, au sud de Téhéran, et multiplier par trois sa capacité de production, une décision qualifiée de « provocation » par les Etats-Unis et la France. Enrichi jusqu'à 20%, l'uranium peut servir à produire du combustible pour des installations civiles, mais s'il est poussé à 90% il peut être utilisé à des fins militaires. L'Iran dispose également de quelque 8 000 centrifugeuses de première génération pour enrichir l'uranium dans son usine de Natanz (centre).
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