« Nous devons recevoir des recommandations avec des choix spécifiques. Un changement de priorités entraîne un choix, un choix entre différentes contraintes », a plaidé le Premier ministre. « Nous savons une chose : nous voulons des solutions qui soient économiquement saines. Parce que si tout cela se termine par une banqueroute ou un effondrement économique, une réalité à laquelle sont confrontées certaines grandes économies européennes, nous ne résoudrons pas les problèmes économiques ni sociaux », a-t-il noté. « Nous sommes confrontés à des problèmes complexes. Nous voulons des résultats concrets, pas des généralités, mais des solutions concrètes à des problèmes concrets afin de réduire le coût de la vie et les inégalités sociales en Israël », a encore dit M. Netanyahu. Il a tenu ces propos lors du conseil des ministres, au cours duquel sont intervenus le ministre israélien des Finances Youval Steinitz et le gouverneur de la banque centrale Stanley Fischer, au lendemain de manifestations à travers tout le pays, en dehors de Tel-Aviv et de Jérusalem, qui ont rassemblé entre 50 000 personnes, selon la police, et 100 000 d'après les organisateurs.
Les foules ont de nouveau scandé : « Le peuple exige la justice sociale », le slogan adopté par la contestation depuis son début à la mi-juillet avec l'apparition des premières tentes de protestations le long du boulevard Rothschild, dans le quartier le plus chic de Tel-Aviv. L'objectif déclaré des organisateurs n'était pas seulement de diversifier le mouvement sur le terrain mais de mobiliser des couches de la population particulièrement défavorisées afin de ne pas apparaître comme une protestation « bobo » (bourgeois-bohème). Jusqu'à présent, ce sont surtout les classes moyennes et les étudiants qui ont été les plus actifs.
Selon un sondage rendu public mardi, une très grande majorité de la population israélienne (88%) soutient cette grogne sociale, y compris des membres du Likoud (droite) de M. Netanyahu, la première du genre d'une telle ampleur en Israël et 53% d'entre eux se disent prêts à participer à des manifestations.
Les députés de la Knesseth (Parlement) interrompront leurs vacances mardi pour débattre de la crise sociale en séance plénière.
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