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À La Une - Bouddhisme

Des milliers de sympathisants à Toulouse pour écouter le dalaï lama

"Les révolutions dans le monde arabe sont un signe extrêmement clair que la voie de la démocratie et de la liberté est la seule possibilité", estime le chef spirituel des Tibétains

Accueilli par des applaudissements, le dalaï lama s'est assis sur un trône surélevé au milieu de la scène d'une salle de spectacle. Photo Pascal PAVANI

Plus de 7.000 pratiquants du bouddhisme et sympathisants ont suivi samedi à Toulouse, au sud-ouest de la France, la première de trois journées de conférences du dalaï lama, chef spirituel des Tibétains, une participation record pour un tel événement.
Accueilli par des applaudissements, le dalaï lama s'est assis sur un trône surélevé au milieu de la scène d'une salle de spectacle avant d'écouter le "soûtra du coeur", paroles du Bouddha, psalmodié par une pratiquante.
Le dalaï lama, 76 ans, a commencé son premier enseignement devant des centaines de pratiquants - français et étrangers - assis en tailleur devant la scène et des milliers d'autres dans les tribunes en affirmant qu'ils devaient être "des bouddhistes du XXIe siècle, pleins de connaissances, de savoirs", et "connaître le mieux possible par eux-mêmes" les textes, en "gardant un esprit ouvert". "Nous devons garder une part de scepticisme en écoutant un enseignement, (...), ne pas l'accepter à la lettre", a-t-il prévenu. S'exprimant en anglais, le prix Nobel de la Paix, était traduit en français par le moine bouddhiste Matthieu Ricard. L'enseignement du chef spirituel porte sur les "Etapes de la méditation", un texte de Kamalashila, maître indien du VIIIe siècle. Cette oeuvre, selon le dalaï lama, est "une des clés qui permet d'ouvrir la porte de tous les autres grands ouvrages bouddhistes".
La conférence sur "L'art du Bonheur" lundi sera introduite par Stéphane Hessel, l'ex-diplomate et résistant français, auteur du succès de librairie "Indignez-vous !". Devant l'engouement du public, les organisateurs ont été obligés de prévoir un écran extérieur et une retransmission en direct sur internet.
Ce cycle d'enseignement est le 7e que le Prix Nobel de la Paix dispense depuis 1991 en France, où le nombre des pratiquants du bouddhisme est estimé à près de 800.000.

Le dalaï lama s'est également exprimé sur les révoltes qui secouent le monde arabe, "Les révolutions dans le monde arabe sont un signe extrêmement clair que la voie de la démocratie et de la liberté est la seule possibilité, c'est ce vers quoi tendent toutes les populations parce que c'est la seule façon véritable de gouverner un peuple", a-t-il dit.
"La violence est une sorte de déviation" et "fondamentalement nous sommes beaucoup plus en harmonie avec les manières non violentes d'agir", a ajouté en anglais le dalaï lama.
Le chef spirituel des Tibétains, qui vient de céder ses fonctions politiques, s'est dit par ailleurs "inquiet" de la crise économique actuelle et de ses conséquences pour les individus: "Si quelqu'un fonde son existence et toute son activité sur la fortune et l'argent, les hauts et les bas des fluctuations monétaires vont complètement le déstabiliser", a-t-il remarqué. "Par contre, si dans l'existence on accorde davantage de valeur à l'affection au sein de la famille, à l'amitié face à l'adversité on sera plus équipé, on aura des ressources en nous-mêmes pour mieux faire face à l'adversité", a-t-il dit.

Plus haut rang du bouddhisme tibétain, le dalaï lama est considéré par ceux qui le vénèrent comme la réincarnation du premier dalaï lama né en 1391. Figure historique de la lutte pour les droits des Tibétains contre le gouvernement chinois, il a récemment renoncé à ses responsabilités politiques.

Plus de 7.000 pratiquants du bouddhisme et sympathisants ont suivi samedi à Toulouse, au sud-ouest de la France, la première de trois journées de conférences du dalaï lama, chef spirituel des Tibétains, une participation record pour un tel événement.Accueilli par des applaudissements, le dalaï lama s'est assis sur un trône surélevé au milieu de la scène d'une salle de spectacle avant...

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