Le CPL se félicite

Plusieurs députés du Courant patriotique libre (CPL) se sont félicités hier de la position neutre adoptée par le Liban au Conseil de sécurité de l’ONU vis-à-vis de la déclaration présidentielle condamnant la répression menée par le régime syrien. Le député du Metn, Nabil Nicolas, a ainsi estimé que la position du Liban avait été « très très saine ». « Nous n’avons pas le droit d’intervenir dans les affaires intérieures d’un pays voisin, et il ne s’agit pas d’une position de confrontation vis-à-vis de la communauté internationale. Le Liban a été sincère envers lui-même. Il n’a pas à prendre de décision portant atteinte aux relations libano-syriennes », a-t-il indiqué dans un entretien à Radio Liban libre. M. Nicolas a par ailleurs estimé qu’il n’y avait pas de quoi arrêter qui que ce soit dans l’affaire de la manifestation devant l’ambassade de Syrie, rue Hamra, mardi soir. « Tant qu’il n’y a pas eu d’actes de vandalisme, pourquoi procéder à des arrestations ? » s’est-il demandé.
Le député du Kesrouan, Farid el-Khazen, a lui aussi applaudi à la décision du Liban au Conseil de sécurité, qualifiant l’attitude de « sage et saine ». À l’adresse de ceux qui ont qualifié la position libanaise de « honteuse », M. Khazen a dit : « Sont-ils disposés à soutenir tous les peuples arabes dans leurs revendications, ou bien s’agit-il uniquement d’une position sélective et politique ? » « S’il s’agit d’une position de principe, nous sommes pour, mais quand la question est sélective par excellence pour marquer des points politiques... il ne faut pas oublier qu’en tant qu’État libanais, nous n’avons pas intérêt à prendre une position qui pourrait être interprétée comme une ingérence dans les affaires intérieures d’un autre État arabe », a-t-il ajouté.
Le député du Metn, Ghassan Moukheiber, a pour sa part estimé que « le Liban refuse l’ingérence syrienne dans ses affaires intérieures, et qu’il est donc naturel que le Liban officiel ne s’ingère pas dans les affaires intérieures de la Syrie ». « Par conséquent, la position saine est de ne pas s’ingérer, au plan officiel et politique, dans les affaires les uns des autres, ni pour défendre le régime ni pour défendre les opposants », a-t-il poursuivi. « Le monde comprend la position du Liban », a-t-il noté.