Les anti-Assad empêchés de manifester devant l’ambassade de Syrie

Après l’agression des hommes du parti Baas et du Parti syrien national social, ainsi que de partisans du président Assad de manifestants qui protestaient devant l’ambassade de Syrie, les forces de sécurité se sont déployées en grand nombre pour empêcher que la rue Hamra soit de nouveau le théâtre de ce genre d’incidents. Cependant, le cordon sécuritaire a toutefois permis à quelques dizaines de manifestants syriens pro-Assad de tenir un sit-in devant l’ambassade, alors qu’il a interdit à des jeunes anti-Assad, qui avaient lancé un appel général sur Facebook, d’accéder au périmètre de l’ambassade. Seul l’un d’entre eux, Ihab Abou Fakhr, n’a pas cédé aux injonctions des soldats de l’armée et aux intimidations des baassistes qui, armés de bâtons, selon des témoins oculaires, ont tenté de le pousser à quitter les lieux. Le jeune Abou Fakhr a effectué seul un sit-in devant l’ambassade pour protester contre les massacres perpétrés par le régime contre le peuple syrien.
De son côté, l’ambassadeur de Syrie, Ali Abdel Karim Ali, a reçu hier des délégations d’appui au régime, y compris une de la faction des Mourabitoun présidée par l’ancien commandant de la garde républicaine, Moustapha Hamdane. « L’attaque extérieure menée contre la Syrie est très féroce et vise d’abord la position de ce pays au sein de l’axe de la résistance, ainsi que son soutien aux résistants au Liban et en Palestine, et la position constante de la Syrie en faveur du soutien des causes justes au plan mondial. »
L’ambassadeur syrien aurait par ailleurs indiqué, selon la LBCI, qu’il « ne se trouvait pas en poste lorsque les manifestants ont été agressés mardi soir devant l’ambassade », et qu’il aurait « donné des instructions fermes pour empêcher tout heurt de ce genre ».
Signalons que les services de renseignements de l’armée auraient perquisitionné la zone dite de Taamir à Saïda pour arrêter une série de personnes qui auraient scandé des slogans hostiles au régime syrien et dessiné des graffitis sur les murs en faveur du peuple syrien.
On devait enfin apprendre en fin de soirée que des milliers de manifestants sont descendus dans la rue à Tripoli, après la prière du soir, pour scander des slogans conspuant le pouvoir en Syrie.