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Liban - Le commentaire

Le gouvernement à l’épreuve de l’angoisse sociale

Des soucis politiques : la communauté internationale attend de voir si, sur le plan concret, le nouveau pouvoir libanais va traiter le TSL comme l’exige le Hezbollah, c’est-à-dire par-dessus la jambe, ou comme le souhaite le président Mikati, à la régulière. À l’intérieur, les professionnels veulent savoir si le gouvernement va adopter une ligne de vindicte ou se montrer fair-play.
Mais tout ce remue-ménage n’intéresse l’opinion que sous l’angle du passe-temps, pour ne pas dire du spectacle de divertissement. Le cirque antique romain, c’était panem et circenses. Aujourd’hui, les Libanais veulent beaucoup moins de jeux, et un peu plus de pain. Car ce qui les préoccupe, c’est cette crise économique, financière et budgétaire, doublée d’une inflation et d’une cherté galopantes. Un mal qui n’a cessé de s’aggraver, au fil des conflits politiques, faisant flamber le chômage et la pauvreté. Le problème, totalement négligé par les gouvernements précédents, plongés dans leurs tiraillements d’influence, devient vital. Les gens reprennent cependant espoir. Du fait même que le nouveau cabinet, monochrome, est censé ne pas se perdre dans les dédales de la politique des zizanies. Et se mettre au travail, au profit de la population, comme il ne cesse d’ailleurs de le promettre.
Mais par où commencer ? De l’avis des observateurs, il faut réhabiliter au plus vite l’instrument indispensable, sans lequel aucun projet ne peut être réalisé, qu’est l’administration. Le plus urgent reste de pourvoir les postes-clés vacants. Sur base de critères stricts de compétence, de savoir-faire et de probité. Loin de tout clientélisme comme de toute considération d’appartenance partisane, communautaire ou régionale. Les postulants devant n’envisager leurs responsabilités que sous l’angle d’employés d’un seul patron, le Liban.
Puis le cabinet aurait soin d’élaborer les budgets successifs des exercices 2011-2012, en veillant à réduire le taux du déficit public. Par une bien meilleure gestion des dépenses, par l’éradication du gaspillage, par une promotion accusée de la perception des taxes et impôts. Et par un accroissement notable du degré de rendement administratif. Bien entendu, le gouvernement devra trouver des moyens supplémentaires, en marge des moratoires et des emprunts en vue de payer les traites, pour amortir le trou abyssal de la dette publique. Il est également évident qu’il ne peut y avoir de progrès sans une lutte efficace contre la corruption.

Le courant... d’eau !
Une fois en fonds (on ne peut s’empêcher de rêver), l’État voudrait commencer à résoudre le terrible problème de l’électricité, de son double énorme déficit financier et de distribution. En raison du rationnement, la population, sauf les pillards et certaines régions qui resquillent, paye deux factures, l’une à l’État et l’autre aux gérants de générateurs. Il faudrait également penser à l’eau, qui se fait rare au pays du lait et du miel ! Là, ce sont trois redevances : l’une à l’État, l’autre aux camions-citernes, la troisième aux compagnies qui vendent des bidons. Pour l’infrastructure globale, qui inclut les ponts et chaussées, un plan global à terme, triennal ou quinquennal, s’impose. Le problème du trafic routier coûte beaucoup au pays, car, bien entendu, le temps perdu dans les bouchons, c’est de l’argent. On doit le traiter par des réfections. Et, surtout, par de nouveaux travaux de ponts et de tunnels, mais également par une réorganisation des orientations, comme du timing des poids lourds.
L’une des priorités reste, bien entendu, la santé. Les Libanais attendent l’instauration de la sécurité sociale pour tous, accompagnée d’une assurance-santé permettant de couvrir l’hospitalisation de chacun. Et, en sus, la réalisation de ce projet d’indemnité du troisième âge qui dort depuis si longtemps dans les tiroirs.
Parallèlement, il est nécessaire d’activer les secteurs de production, seuls capables de fournir de l’emploi. Tout en développant les activités cognitives, de haute technologie ou de télécoms en pointe, pour que le pays suive profitablement l’évolution économique mondiale.
On en parle depuis l’indépendance, et Taëf en a fait mention, sans que rien ne soit accompli : la décentralisation administrative et le développement équitable des régions. À travers des moyens, et des prérogatives, accrus pour des municipalités confédérées dans leurs provinces respectives. Auparavant, il faut d’ailleurs que l’État leur paye ce qu’il leur doit déjà, sans retard et sans calculs politiciens étriqués.
Autre tâche : assurer le logement des jeunes. Pour qu’ils puissent fonder des foyers, s’établir dans le pays, et cesser d’émigrer en masse. En leur faisant profiter d’une meilleure formation professionnelle. Grâce, au départ, à la promotion qualitative de l’instruction publique, primaire, secondaire ou universitaire. Enfin, seule la préservation de la stabilité monétaire, que la B.C. a le mérite d’assurer, mais que les secousses mettent toujours en danger, peut à la longue déboucher sur un pain bon marché. Et à un tel moment, le socio-économique serait plus imperméable aux agitations politiques.
Des soucis politiques : la communauté internationale attend de voir si, sur le plan concret, le nouveau pouvoir libanais va traiter le TSL comme l’exige le Hezbollah, c’est-à-dire par-dessus la jambe, ou comme le souhaite le président Mikati, à la régulière. À l’intérieur, les professionnels veulent savoir si le gouvernement va adopter une ligne de vindicte ou se montrer...

commentaires (3)

- - - Monsieur Émile KHOURY , Je suis à cent pour cent d'accord avec vous sur toute la ligne et dans tout ce que vous avez écrit ! D'ailleurs et pour ne pas vous le cacher , on dirait que vous avez copié mot pour mot , le programme du Courant du Futur et du gouvernement HARIRI ! Votre article porte un nom , et c'est bien " Tout pour Le Futur" ! qui s'est TOUJOURS imposé et s'imposera TOUJOURS .. Merci Monsieur Khoury pour cet excellent article .

DAOU Fouad

12 h 15, le 02 août 2011

Tous les commentaires

Commentaires (3)

  • - - - Monsieur Émile KHOURY , Je suis à cent pour cent d'accord avec vous sur toute la ligne et dans tout ce que vous avez écrit ! D'ailleurs et pour ne pas vous le cacher , on dirait que vous avez copié mot pour mot , le programme du Courant du Futur et du gouvernement HARIRI ! Votre article porte un nom , et c'est bien " Tout pour Le Futur" ! qui s'est TOUJOURS imposé et s'imposera TOUJOURS .. Merci Monsieur Khoury pour cet excellent article .

    DAOU Fouad

    12 h 15, le 02 août 2011

  • - - Monsieur Émile KHOURY , Je suis à cent pour cent d'accord avec vous sur toute la ligne et dans tout ce que vous avez écrit ! D'ailleurs et pour ne pas vous le cacher , on dirait que vous avez copié mot pour mot , le programme du CPL et du nouveau gouvernement ! Votre article porte un nom , et c'est bien " Le Changement et les Réformes " ! qui dorénavant s'imposent .. Merci Monsieur Khoury pour cet excellent article .

    JABBOUR André

    03 h 47, le 02 août 2011

  • Le mérite appartient à celui qui commence, même si le suivant fait mieux. Ce gouvernement à l’épreuve avec toutes ses demandes du peuple espérons qu il réussira Antoine Sabbagha

    Sabbagha Antoine

    01 h 37, le 02 août 2011

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