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Liban - Le commentaire

Le dialogue, ne serait-ce que pour une détente stabilisatrice...

Il est plus que jamais nécessaire de réunir la table ronde de dialogue national, comme le souhaite le président Michel Sleiman. L’idéal étant, évidemment, que les échanges permettent de régler les lourds différends qui opposent les composantes du paysage politique local. Mais il ne faut pas trop rêver : on voit mal un accord se conclure sur l’armement milicien ou sur le TSL. Le lot de consolation n’est cependant pas négligeable. Car les rencontres directes améliorent ces relations de personne à personne qui débouchent sur une régulation, sur une stabilisation affermie, et sur une réduction notable de la mentalité fondée sur les rapports de force.
On ne peut oublier qu’en 2006 le président Nabih Berry, initiateur et directeur de la première table ronde de dialogue, avait réussi à faire passer à l’unanimité une série de résolutions importantes. Mais elles sont restées, pour la plupart, sans concrétisation. Tout d’abord parce que le Hezbollah, qui avait souscrit à l’origine à la création du TSL, a changé d’avis, qualifiant cet organisme d’instrument politisé à la solde du tandem israélo-américain, mis en place à seule fin de lui nuire. Et de le désarmer. Parallèlement, la Syrie n’a rien fait pour le démantèlement des bases palestiniennes relevant de son obédience, à la frontière est de la Békaa. Cela sous le prétexte qu’elle dispose ainsi d’une carte de pression supplémentaire en cas de négociations avec Israël. Il convient, cependant, de reconnaître que le pouvoir libanais s’est contenté d’informer Damas des résolutions prises par le comité de dialogue. Sans aller jusqu’à lui présenter une demande officielle, évidemment indispensable en termes de rapports d’État à État, pour mettre un terme au débordement palestinien en question. Une demande qui aurait précisé, au titre du traité de défense-sécurité liant les deux pays, qu’il n’y aurait pas d’objection à ce que des troupes syriennes pénètrent en territoire libanais pour le nettoyage. D’ailleurs c’eût été de quelques hectomètres seulement, car les bases sont à cheval sur la frontière.
Plus grave sur le long cours : la Syrie n’a pas verrouillé la frontière face au trafic des armes, de la drogue, des voitures volées et de la contrebande. Pourquoi ? Par intérêt matériel, sans doute. Mais également parce que, sur le fond, elle refuse encore que les limites la séparant du Liban soient déterminées. Car elle considère toujours une partie de notre pays, située dans la Békaa, comme une 19e province qui lui aurait été arrachée. Beyrouth a tenté de l’amadouer par la sémantique, en lui demandant non pas un tracé, mais une délimitation de la frontière. En vain.
Et c’est aussi en vain qu’il y a eu reprise du dialogue à Baabda, sous l’égide du président Michel Sleiman. L’on a en effet plongé tout de suite dans un cercle vicieux au sujet d’un thème-couverture, la stratégie de défense. La question tournant autour (du pot) de l’armement du Hezbollah. Des moyens de le réguler, de le régulariser également, en le plaçant sinon sous le contrôle ou la supervision, du moins sous la lorgnette de l’armée nationale. Via une chambre d’opération, de coordination et de coopération commune. C’était là une des suggestions avancées, et il y en avait d’autres, inspirées d’un même souci de rendre à l’État le droit de décider seul de la guerre et de la paix. Toutes les parties avaient présenté leurs vues, sous forme d’études circonstanciées, à ce sujet ? Toutes sauf le Hezbollah, qui a d’ailleurs fini par lancer que le sujet ne doit plus du tout être soulevé. Et que le dialogue est, à ses yeux comme à ceux du CPL, mort et enterré.
Une précision cependant : le leader du CPL, le général Michel Aoun, s’est défaussé par la bande. C’est à propos de l’affaire des faux témoins, et non de l’armement du Hezb, qu’à l’époque il avait émis le faire-part de décès de la table ronde. Et, en même temps, des réunions du Conseil des ministres, dont il ne voyait plus l’utilité tant que ledit dossier des faux témoins n’était pas inscrit en tête de l’ordre du jour.
Il est plus que jamais nécessaire de réunir la table ronde de dialogue national, comme le souhaite le président Michel Sleiman. L’idéal étant, évidemment, que les échanges permettent de régler les lourds différends qui opposent les composantes du paysage politique local. Mais il ne faut pas trop rêver : on voit mal un accord se conclure sur l’armement milicien ou sur le TSL. Le lot...
commentaires (2)

Seuls peuvent dialoguer des individus. Il s’agit de ceux qui, au sein d’une culture, ont une position ouverte et reconnaissent l’existence de l’Autre. Ils pensent qu’à partir de différences, on peut trouver une base commune, un langage commun – par exemple, « nous recherchons la paix les uns et les autres ». Si vous prenez le monde chrétien du Moyen Âge au moment des Croisades, il n’y avait de dialogue possible ni avec les musulmans ni avec les juifs. Nos amis musulmans soufis reconnaissent qu'avec les fanatiques intégristes islamiques d’aujourd’hui, il n’y a pas non plus de dialogue possible parce que, pour eux, les autres sont des « chiens d’infidèles ». Dès que l’autre devient un mécréant ou un infidèle, le dialogue est'il possible? Prions Afif Osseiran d'intercéder pour tous ces fanatiques dont on manipule...ou achète la conscience IGNORANTE afin qu'eux aussi s'éveillent au Dieu d'Amour et de Miséricorde! Amin

Amma Brigitte

00 h 18, le 16 juillet 2011

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Commentaires (2)

  • Seuls peuvent dialoguer des individus. Il s’agit de ceux qui, au sein d’une culture, ont une position ouverte et reconnaissent l’existence de l’Autre. Ils pensent qu’à partir de différences, on peut trouver une base commune, un langage commun – par exemple, « nous recherchons la paix les uns et les autres ». Si vous prenez le monde chrétien du Moyen Âge au moment des Croisades, il n’y avait de dialogue possible ni avec les musulmans ni avec les juifs. Nos amis musulmans soufis reconnaissent qu'avec les fanatiques intégristes islamiques d’aujourd’hui, il n’y a pas non plus de dialogue possible parce que, pour eux, les autres sont des « chiens d’infidèles ». Dès que l’autre devient un mécréant ou un infidèle, le dialogue est'il possible? Prions Afif Osseiran d'intercéder pour tous ces fanatiques dont on manipule...ou achète la conscience IGNORANTE afin qu'eux aussi s'éveillent au Dieu d'Amour et de Miséricorde! Amin

    Amma Brigitte

    00 h 18, le 16 juillet 2011

  • Suite à cette manœuvre, le choix de "l’Exégète Mikati", Mourchid Nagib", le Liban possède maintenant à côté d'un "Chééwiich", "Bossfeir", un "Simili-Fakih de Walii" ; preuve que tous deux ne sont que "les Caricatures" des grandes réalités dont ils portent le nom. Le "Caché-Cloitré-Noir-Fakih", avec "le Turban, la Mèche et la Chevalière", ne parodie pas plus "misérablement" l'historique "Fakih" des temps de "l’Hégire", que "le Bigaradier-Chef Maraoun de l’Orange-Amère", avec sa phraséologie "Empruntée" et ses poses "Démagogiques", ne parodie les "Anciens Zaïms Historiques du Maronitisme Politique". Ainsi, la "Superstition" traditionnelle en "ces Anciens Zaïms" sera "Détruite" en même temps que "la Superstition" traditionnelle en cet historique "Fakih du temps de l’Hégire" ! La Révolution du Cèdre ne parviendra de nouveau à elle-même, qu'après avoir acquis son nom propre originel et cela elle ne pourra le faire, qu'après que fut apparue, Impérieuse à son premier plan, cette Néo-Révolution du Cèdre appuyée cette fois-ci par la Jeune et Fraîche Révolution Syrienne , Audacieuse et Intrépide, Vaillante et pleine de Bravoure !

    KARAMAOUN Antoine-Serge

    23 h 58, le 15 juillet 2011

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