Récemment, à la dernière édition du Festival de Cannes, force était de constater que Thierry Frémeaux avait sélectionné quatre films de cinéastes féminines et l’on chuchotait que jamais autant de femmes n’ont été présentées sur la Croisette. En effet, en soixante ans d’existence, la Palme d’or n’a été attribuée qu’une seule fois et c’était en 1993 à Jane Campion pour La leçon de piano.
Pourquoi alors autant de misogynie de part et d’autre de la Méditerranée. La belle Hélène, Europe, Pénélope et tant d’autres pleurent les générations d’aujourd’hui. Pour leurs yeux, des hommes se sont battus, des pays conquis et des continents se sont formés. Les femmes ne sont pas celles qu’on exhibe sur les affiches pour vendre seulement un produit. Sans faire de féminisme à quatre sous, ce sont celles qui créent, engendrent, lient entre les hommes, arrondissent les angles. Elles « stand » derrière leur « man » et lui tendent la main quand il en a besoin. Elles ont pour prénom Jeanne d’Arc ou Marianne, Elizabeth, Margaret, Benazir, Raïssa ou Indira. Ce sont celles qui peuvent légiférer, régner, rassembler mais aussi faire des révolutions. Elles ne sont pas bavardes, mais éloquentes. Souples, mais pas faibles. Elles plient mais ne se cassent pas. Elles ont cette grande qualité que souvent les hommes n’ont pas : elles sont à l’écoute. C’est ce dont a besoin un monde sourd.
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