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Cinema- - Entre parenthèses

Jeanne d’Arc meurt tous les jours sur le bûcher

Le gouvernement s’est formé et aucun représentant du sexe faible n’y figure. Déjà qu’au Parlement les femmes occupaient peu de sièges. Pourtant, le discours prononcé par Bahia Hariri nous fait réaliser combien les femmes sont indispensables dans les situations graves. Où sont les femmes ? chante Patrick Juvet. Ce à quoi répond Michel Sardou en brossant un joli croquis des femmes des années 80. Plus de trente ans plus tard, au Liban et parfois ailleurs, on les cherche encore. Intelligentes, diplomates, sachant manier le sabre et la plume, la caresse et la gifle, elles sont un souffle d’air frais dans un monde obtus et carré.
Récemment, à la dernière édition du Festival de Cannes, force était de constater que Thierry Frémeaux avait sélectionné quatre films de cinéastes féminines et l’on chuchotait que jamais autant de femmes n’ont été présentées sur la Croisette. En effet, en soixante ans d’existence, la Palme d’or n’a été attribuée qu’une seule fois et c’était en 1993 à Jane Campion pour La leçon de piano.
Pourquoi alors autant de misogynie de part et d’autre de la Méditerranée. La belle Hélène, Europe, Pénélope et tant d’autres pleurent les générations d’aujourd’hui. Pour leurs yeux, des hommes se sont battus, des pays conquis et des continents se sont formés. Les femmes ne sont pas celles qu’on exhibe sur les affiches pour vendre seulement un produit. Sans faire de féminisme à quatre sous, ce sont celles qui créent, engendrent, lient entre les hommes, arrondissent les angles. Elles « stand » derrière leur « man » et lui tendent la main quand il en a besoin. Elles ont pour prénom Jeanne d’Arc ou Marianne, Elizabeth, Margaret, Benazir, Raïssa ou Indira. Ce sont celles qui peuvent légiférer, régner, rassembler mais aussi faire des révolutions. Elles ne sont pas bavardes, mais éloquentes. Souples, mais pas faibles. Elles plient mais ne se cassent pas. Elles ont cette grande qualité que souvent les hommes n’ont pas : elles sont à l’écoute. C’est ce dont a besoin un monde sourd.
Le gouvernement s’est formé et aucun représentant du sexe faible n’y figure. Déjà qu’au Parlement les femmes occupaient peu de sièges. Pourtant, le discours prononcé par Bahia Hariri nous fait réaliser combien les femmes sont indispensables dans les situations graves. Où sont les femmes ? chante Patrick Juvet. Ce à quoi répond Michel Sardou en brossant un joli croquis...

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