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Nos Lecteurs ont la Parole

Les lecteurs ont voix au chapitre

La psychose du képi

On est reconnu pour ce à quoi on est bon.
Les Japonais sont reconnus pour leurs sushis, leurs robots et leurs sumos parce qu’ils sont bons dans ces domaines. Les Français font de grands vins et sont reconnus pour cela. Wall Street et les banquiers privés nous prennent notre argent et détruisent consciemment l’économie en spéculant, et ils sont reconnus comme étant excellents dans ce domaine.
Quant à nous, le prix d’excellence nous revient dans plusieurs domaines, mais plus particulièrement dans l’incivisme et la pagaille que l’on contracte régulièrement et quotidiennement sur nos routes, où le « képi » n’existe que pour la forme, bien souvent juste pour se protéger du soleil ou bien pour décorer l’intersection d’une rue ou un carrefour engorgé... Eh oui, sans ce « képi », comment pourrions-nous déguster un bon café bien calés dans notre véhicule, ou bien faire la connaissance d’un voisin de route stationné à notre hauteur dans l’interminable attente du feu vert de Monsieur Képi qui se rappellera, soudain réveillé de son long sommeil et dérangé par les klaxons, qu’il serait temps de faire avancer le flot de véhicules ?
De grâce, un peu plus de professionnalisme, pitié pour ce pauvre citoyen qui doit chaque jour vivre le supplice de la route ajouté à tant d’autres.
Pour conclure, je ne saurais quoi dire du rôle qui incombe à l’agent de police, sinon de dépasser les considérations quantitatives et proportionnelles des véhicules et essayer de se dépasser, « puisque dépasser ses limites n’est pas un moindre défaut que de rester en deçà ».

Ralda KARAM

La fierté d’être libanais

Il y avait Gibran Khalil Gibran, sa sagesse et ses écrits. Il y a aujourd’hui Amin Maalouf, ses œuvres et ses romans. Deux hommes, deux générations. Deux hommes qui ont porté haut les couleurs du Liban. Amin Maalouf a certes mérité l’honneur dû à son talent. Cet écrivain, qui a mis la littérature à la portée de tous, a fait revivre des époques lointaines, les décrivant avec beaucoup de sensibilité et d’imagination, a surtout eu la chance d’être dans un pays où l’on reconnaît et l’on récompense la valeur des grands hommes. Si aujourd’hui il mérite de faire partie de l’une des plus prestigieuse institutions de France et du monde, et d’occuper le vingt-neuvième siège de l’Académie française du cardinal Richelieu, il a surtout le grand mérite de prouver au monde et à la communauté européenne que ce petit pays, longtemps ignoré de tous, souvent considéré comme pays terroriste, était porteur de vrais messages, de vraies valeurs et surtout de grands hommes.
Aujourd’hui, grâce à des êtres comme eux, nous pouvons nous enorgueillir de faire partie de ce pays qui n’attend, hélas, qu’un peu de paix pour laisser exploser ses talents. Merci Gibran. Merci Amin.

Amale NASR AYACHE

Le silence face à la violence

Le monde souffre non pas à cause de la violence exercée par de mauvaises gens, mais à cause du silence des gens bien. Ces derniers, c’est nous, c’est chacun de nous qui prenons le parti de ceux qui ne veulent plus se taire.
Les souffrances du Liban s’allègent lorsque sont corrigées les injustices, dévoilés les crimes et punis leurs auteurs, lorsque la femme abusée est protégée.
Pourquoi le silence, pourquoi la peur ? La terre au Liban, comme la Californie, pourrait connaître un terrible tremblement de terre. Et nous n’avons pas peur. Mais quand c’est notre frère dans l’humanité qui s’apprête à nous agresser, alors, oui, nous réagissons, nous avons peur. Les gens silencieux souhaitent éduquer, civiliser et surtout humaniser ceux qui ne le sont pas.
Le silence fait souffrir, mais la parole est un risque grand dans un pays fragilisé par la violence et qui se bat pour la vie.

Marie-Louise FERZLI
La psychose du képiOn est reconnu pour ce à quoi on est bon.Les Japonais sont reconnus pour leurs sushis, leurs robots et leurs sumos parce qu’ils sont bons dans ces domaines. Les Français font de grands vins et sont reconnus pour cela. Wall Street et les banquiers privés nous prennent notre argent et détruisent consciemment l’économie en spéculant, et ils sont reconnus...

commentaires (1)

Mme Ayache, Le jour où ce pays sera gouverné par de grands hommes comme Gibran et Maalouf, ce jour-là seulement, nous serons fiers d'être Libanais... en attendant, hélas, ce n'est pas le cas ! N.B. Ces 2 grands hommes ont vécu (et Maalouf vit toujours) en dehors du Liban... se pourrait-il que ce soit la vrai raison de leur grandeur ? Vivre dans un pays qui essaie délibérément d'anéantir la volonté de ses fils rendrait-il grands ! "Nos cerveaux" le désertent de plus en plus... dommage ou tant mieux ? Lisa Genabian

Cma Liban

06 h 54, le 08 juillet 2011

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Commentaires (1)

  • Mme Ayache, Le jour où ce pays sera gouverné par de grands hommes comme Gibran et Maalouf, ce jour-là seulement, nous serons fiers d'être Libanais... en attendant, hélas, ce n'est pas le cas ! N.B. Ces 2 grands hommes ont vécu (et Maalouf vit toujours) en dehors du Liban... se pourrait-il que ce soit la vrai raison de leur grandeur ? Vivre dans un pays qui essaie délibérément d'anéantir la volonté de ses fils rendrait-il grands ! "Nos cerveaux" le désertent de plus en plus... dommage ou tant mieux ? Lisa Genabian

    Cma Liban

    06 h 54, le 08 juillet 2011

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