Rechercher
Rechercher

Joutes verbeuses

Il va sans dire que l'amuse-gueule de ces derniers jours a consisté à établir une analyse littéraire profonde de l'engueulade publique opposant Istiz Nabeuh au Signoret et, par ricochet, des mandales verbales que s'envoient à la figure leurs paillassons respectifs. Lesquels, par mimétisme flagorneur, se glissent immédiatement dans l'enveloppe argumentaire de leurs patrons.
Toujours égal à lui-même, Rictus oblicus s'en tient à la seule stratégie qu'il connaisse : la douceur avant la douleur. Une marque déposée par lui-même il y a une bonne quinzaine d'années et qui consiste à afficher un sourire en diagonale tout en jouant à la dette qui monte... qui monte... foutant en rogne la camarilla de ses détracteurs. Alors forcément, quand le Haut-perché du Parlement lui a présenté la note des 60 milliards, il a toussé, puis a de nouveau été pris d'une quinte quand l'ensemble de son budget s'en est trouvé bloqué.
Tous les matins, le Grand Sérail, palais endormi, se réveille par la grâce de la baguette de ce grand radin, qui par ailleurs pédégère une tapée de sociétés dont il se plaît également à étrangler les cordons de la bourse. La technique du grigou, il n'y a que ça de vrai...
Istiz Nabeuh, en revanche, est lumineux comme le soleil qui se lève sur les vaches de Msaïleh. Aussi, le procédé du Signoret n'est pas du tout dans ses cordes. Le vieux Déshérité est plutôt du genre « chargé de clientèle » pour le Liban-Sud, où un reliquat de population fait encore partie de son fan club, depuis que le Sayyed Barbu a lancé une OPA sur le reste.
Choisi naguère par Damas davantage pour sa fidélité que pour ses fulgurances, cet homme de tous les râteliers vient de se prendre un big râteau avec la cure d'amaigrissement imposée au Conseil du Sud, une espèce d'agence pour l'emploi qu'il a transformée en cantine partisane où se goinfrent les copains et les coquins. Rien qu'en salaires, notre ami aurait déjà pu équiper la Békaa et le Liban-Sud en DVD et Home cinéma...
Dans sa passe d'armes avec l'encroûté du Sérail et en prévision du prochain cirque électoral basé sur le caza, qui cette fois permettra d'élire des députés à portée de baffe, Istiz Nabeuh se sent donc pousser des ailes. Mais pour l'heure, il vole encore bien bas ■

gabynasr@lorientlejour.com
Il va sans dire que l'amuse-gueule de ces derniers jours a consisté à établir une analyse littéraire profonde de l'engueulade publique opposant Istiz Nabeuh au Signoret et, par ricochet, des mandales verbales que s'envoient à la figure leurs paillassons respectifs. Lesquels, par mimétisme flagorneur, se glissent immédiatement dans l'enveloppe...
commentaires (0)

Commentaires (0)

Retour en haut