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Aux premières loges

Ce lundi, la chronique sera forcément courte... insertion publicitaire oblige. S'en plaindre serait évidemment déplacé : quand l'économie, et a fortiori la pub, va, tout va, a-t-on coutume de dire. On veut bien le croire en cette période de fêtes ne serait-ce que pour le plaisir de faire un pied de nez au terrorisme mental auquel les Libanais sont soumis depuis des mois, un bras d'honneur aux oiseaux de mauvais augure qui ne survivent que dans la fange du catastrophisme.
Après les assassinats, les sit-in destructeurs, la paralysie des institutions, après la mise sous séquestre du Parlement, les razzias contre les quartiers tranquilles de la capitale, voici venu le temps des ultimatums, des torses bombés et biceps gonflés.
Le terrorisme n'est pas que celui des armes, il n'est pas que celui des massacres collectifs, des assassinats qui ciblent des innocents. Il est aussi d'ordre mental et médiatique, celui, pernicieux, qui se joue du cerveau des gens, qui manipule les esprits, travestit, transforme le mensonge en vérité absolue.
Le terrorisme est aussi celui de l'hypocrisie que la diplomatie internationale véhicule à travers les doubles discours, les dits et non-dits révélés au grand jour par WikiLeaks, mais il est aussi et surtout celui dont s'est rendu coupable le réseau WikiLeaks lui-même en s'immergeant, en se complaisant dans la plus nauséabonde des boîtes de Pandore.
Un terrorisme médiatique, une pieuvre cybernétique, exploités à fond par les tenants de la vérité unique pour en faire des instruments de coercition, des armes de dissuasion massives.
« Trop de transparence est dangereux pour la démocratie ; si tout sort à la lumière, les États seraient d'une telle vulnérabilité que l'essence même de la démocratie serait en danger » : ces propos, c'est le pourfendeur des régimes totalitaires, le prix Nobel de littérature Mario Vargas Llosa qui les a tenus. Des propos qui reflètent toute la complexité de la marge qui sépare l'hypocrisie de la vérité, le chantage de la justice.
Dans ce combat planétaire le Liban est aux premières loges : entre fuites très opportunes et ultimatums, entre cyberattaques et mensonges flagrants, il peut difficilement se plaindre de ne pas être à la pointe de l'actualité...
En cette période de fêtes, il vaut mieux, bien sûr, rire de cette situation ubuesque qu'en pleurer inutilement. Un dernier bras d'honneur à l'adresse d'illuminés, de pseudorévolutionnaires recyclés en faux témoins, en pitoyables maîtres chanteurs...
Ce lundi, la chronique sera forcément courte... insertion publicitaire oblige. S'en plaindre serait évidemment déplacé : quand l'économie, et a fortiori la pub, va, tout va, a-t-on coutume de dire. On veut bien le croire en cette période de fêtes ne serait-ce que pour le plaisir de faire un pied de nez au terrorisme mental auquel les Libanais...
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