Rechercher
Rechercher

À La Une - Liban - Débat

Le secteur industriel poursuit sa croissance « en dépit de tous les obstacles », selon Frem

Une conférence sur l’impact de la situation géopolitique régionale sur l’économie locale et le secteur industriel, en particulier, a été organisée à Beyrouth, à l’initiative des anciens de l’Université de Harvard.
La branche libanaise de l’Association des diplômés de l’université de Harvard, présidée par Habib Zoghbi, a organisé mardi une conférence à Beyrouth qui a rassemblé de nombreux leaders du secteur privé.
À cette occasion, le président de l’Association des industriels libanais (AIL), Neemat Frem, a examiné en détail l’impact de la situation géopolitique régionale sur l’économie libanaise, et plus spécifiquement sur l’industrie, réitérant son appel à mettre en place des réformes vitales pour le secteur.
M. Frem, lui-même diplômé de Harvard, a d’abord effectué un bilan de l’activité industrielle du pays au cours des six derniers mois, indiquant que « malgré le ralentissement observé de l’économie, reflété par le recul de plusieurs indicateurs de 20 %, voire de 40 % en comparaison avec la même période de l’an dernier (...), le secteur industriel poursuit sa croissance ». La crise politique qu’a traversée le Liban et les turbulences au Moyen-Orient ont certes eu des répercussions sur le secteur mais celui-ci s’est néanmoins montré résilient, a-t-il ajouté.

La création d’une zone industrielle : une priorité
Se félicitant de la résistance de l’industrie libanaise, M. Frem a noté que sa croissance au cours des derniers mois est comparable à son niveau de l’an dernier. À titre de rappel, les exportations industrielles ont affiché une hausse annuelle de 4 % sur les quatre premiers mois de 2011 à plus de 1 milliard de dollars, tandis que les importations industrielles demeuraient inchangées au cours de la même période. Sur le plan régional, M. Frem a souligné que les exportations libanaises ont moins été affectées par les crises que ce qui avait été initialement craint, « même si les exportations industrielles en Syrie, par exemple, ont chuté de 50 % environ », a-t-il précisé.
En parallèle, au niveau des différents secteurs de l’activité industrielle, M. Frem a indiqué qu’un changement en profondeur est en train de se produire sur le plan des exportations industrielles. « Au cours des cinq dernières années, l’agroalimentaire était en tête des exportations (...) Nous observons aujourd’hui une tendance amorcée en 2010 : c’est désormais l’électromécanique (câbles, machines électriques, etc.) qui est en tête », a-t-il affirmé. « Nous devrions exploiter ce succès et encourager la création d’un cluster (pôle) car le Liban dispose d’une importante main-d’œuvre qualifiée », a-t-il poursuivi.
Mais, en dépit de sa bonne santé et d’une croissance à deux chiffres, l’industrie libanaise rencontre encore de multiples obstacles : absence d’une zone industrielle adaptée – ce qui réglerait pourtant « trente problèmes en un », selon M. Frem – aucune politique d’encouragement en termes d’avantages fiscaux, facture énergétique élevée, flambée des prix des carburants et des denrées alimentaires ... « Il est donc impératif que les réformes que nous attendons soient enfin entreprises », a conclu le président de l’AIL.
La branche libanaise de l’Association des diplômés de l’université de Harvard, présidée par Habib Zoghbi, a organisé mardi une conférence à Beyrouth qui a rassemblé de nombreux leaders du secteur privé.À cette occasion, le président de l’Association des industriels libanais (AIL), Neemat Frem, a examiné en détail l’impact de la situation géopolitique régionale sur...
commentaires (0)

Commentaires (0)

Retour en haut