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À La Une - Libye

Le départ de Kadhafi au centre du sommet de l’Union africaine

Moscou interpelle Paris sur ses livraisons d’armes aux rebelles.
Le départ de Mouammar Kadhafi était hier au centre du 17e sommet de l’Union africaine (UA), notoirement divisée sur la guerre de l’OTAN en Libye. « Tout le monde (à l’UA) est d’accord sur le départ de Kadhafi. Certains le disent publiquement, d’autres pas », a affirmé Mansour Sayf al-Nasr, coordinateur en France de la rébellion, le Conseil national de transition (CNT). « C’est indiscutablement sur cette crise (libyenne) que vos délibérations sont attendues », a confirmé le président de la Commission de l’UA Jean Ping aux chefs d’État, faisant allusion au sort du guide libyen qui a été un grand bailleur de fonds de l’organisation panafricaine et de plusieurs États. L’UA doit « avoir à l’esprit les souffrances endurées par les populations libyennes du fait de la poursuite des affrontements armés et des bombardements depuis le 19 mars », a affirmé M. Ping sans toutefois citer l’OTAN. Il a plaidé à nouveau pour la feuille de route de l’UA, dont les cinq présidents médiateurs (Afrique du Sud, Congo, Mali, Ouganda, Mauritanie) ont adopté mercredi des propositions pour une « solution politique ».
Mais les avis restent partagés à Malabo, la capitale de Guinée équatoriale. Certaines délégations prônent un soutien indéfectible au leader libyen, d’autres veulent qu’il renonce. « On ne comprend plus : je croyais que OTAN ça voulait dire “Organisation du Traité de l’Atlantique Nord” et là, on bombarde le Sud », a affirmé sous le couvert de l’anonymat un ministre. Du côté des insurgés, M. Sayf al-Nasr, qui ne peut siéger au sommet, a indiqué avoir déjà rencontré des ministres du Niger, du Mali, du Tchad et de la Mauritanie. Le ministre libyen des Affaires de l’UA, Joma Ibrahim Amer, avait, lui, réclamé mercredi un soutien de l’UA à Tripoli : « Nous sommes venus pour que l’Union africaine soutienne notre position et que la position africaine soit forte » sur la base d’une solution pacifique négociée. « Mais il faut arrêter les bombardements des pays de l’Alliance (...) tuant les civils », a-t-il ajouté.
Le président équato-guinéen Teodoro Obiang Nguema, président en exercice de l’Union africaine et hôte du sommet, a quant à lui sollicité un financement africain pour l’Union afin « d’éviter les ingérences ».
Toujours sur le front diplomatique, Paris avait reconnu mercredi que des avions français ont parachuté au sud de Tripoli des armes légères destinées à la rébellion pour l’aider contre les forces du régime, le conflit s’enlisant malgré plus de trois mois de frappes internationales. La France a assuré hier que ses livraisons d’armes respectent la résolution 1973 du Conseil de sécurité et l’état-major des armées a démenti toute fourniture de missiles antichars Milan à la rébellion. Mais la Russie a demandé des explications à la France : « Si cela se confirmait, ce serait une violation grave de la résolution 1970 » du Conseil de sécurité de l’ONU, a fustigé le ministre russe des Affaires étrangères Sergueï Lavrov. La Chine a aussi appelé hier les nations impliquées à « éviter toute action qui irait au-delà du mandat de la résolution. » « La Grande-Bretagne n’envisage pas de fournir des armes à l’opposition en Libye. Nous pensons que cela soulève un certain nombre de questions, à commencer par la résolution des Nations unies (autorisant l’intervention en Libye), même si dans certaines circonstances cela pourrait être justifié », a déclaré de son côté le secrétaire d’État britannique à la Défense, Gerald Howarth.
Par ailleurs, les ministres de l’Intérieur des 6 grands pays européens et leur homologue américain ont mis en garde contre l’expansion d’el-Qaëda au Maghreb islamique (AQMI) et son armement via la Libye.
Sur le terrain, un incendie s’est déclaré tôt dans un dépôt d’armes et de munitions près de Benghazi, fief de l’insurrection dans l’Est, provoquant des explosions en série. Selon des sources médicales sur place, aucune victime n’a été recensée dans l’incendie.
Par ailleurs, les forces loyales de Kadhafi ont brûlé mercredi 15 habitations à Brega, dans l’est de la Libye, ont annoncé hier les rebelles. Citant des sources dans la cité pétrolière, Moussa Maghrebi, membre de la rébellion exilé à Benghazi, a indiqué que toutes les habitations incendiées appartenaient à de personnes soutenant la rébellion ou considérées comme telles.
             (Source : AFP)
Le départ de Mouammar Kadhafi était hier au centre du 17e sommet de l’Union africaine (UA), notoirement divisée sur la guerre de l’OTAN en Libye. « Tout le monde (à l’UA) est d’accord sur le départ de Kadhafi. Certains le disent publiquement, d’autres pas », a affirmé Mansour Sayf al-Nasr, coordinateur en France de la rébellion, le Conseil national de transition (CNT)....
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