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Économie - Dette

La Grèce vote une deuxième fois en faveur de l’austérité

Le Parlement grec a voté hier pour la deuxième fois en deux jours en faveur d’un plan qui va installer quatre ans d’austérité supplémentaire en Grèce en échange d’une aide financière internationale, sur fond de tension sociale et de violence urbaine.
Une majorité de 155 députés sur les 296 présents hier se sont prononcés en faveur du principe de la loi d’application du plan cadre draconien adopté mercredi qui propose de réaliser 28,4 milliards d’euros d’économies budgétaires en quatre ans, et d’engager pour 50 milliards de privatisations d’ici à 2015.
« La loi a été adoptée par la majorité », a indiqué le président de séance au Parlement. 136 députés ont voté contre et cinq ont voté blanc.
Avec ce deuxième vote, le Parlement grec a rempli les conditions nécessaires à un déblocage d’argent frais permettant à Athènes d’éviter la faillite, ont estimé immédiatement après le vote le président permanent de l’UE, Herman Van Rompuy, et celui de la Commission européenne, José Manuel Barroso.
« Les conditions sont maintenant en place pour une décision sur le versement de la prochaine tranche d’assistance financière pour la Grèce, et pour des progrès rapides sur le deuxième plan de sauvetage », ont-ils jugé dans un communiqué publié juste après le vote.
Le scrutin, qui lève au moins temporairement l’hypothèque d’un défaut de paiement de la Grèce susceptible de faire exploser la zone euro, était suivi de près dans toute l’Europe qui craint une contagion de la dette grecque à d’autres pays de la zone euro.
Mercredi, l’UE avait salué sans tarder le vote obtenu par le gouvernement socialiste grec sur le plan cadre d’austérité en Grèce, que le président de la Banque centrale européenne, Jean-Claude Trichet, a préféré rebaptiser hier plan de « correction » des abus passés de la Grèce.
Néanmoins, des incertitudes énormes demeurent en ce qui concerne la mise sur pied du paquet d’aide supplémentaire nécessaire à la Grèce pour couvrir ses besoins durant l’année 2012, notamment sur l’implication des créanciers privés et sur le montant de garanties qui seraient demandées à la Grèce.
Le nouveau ministre grec des Finances Evangelos Vénéizélos a mis les pieds dans le plat des négociations européennes hier matin.
Il a indiqué que la Grèce allait encore devoir livrer un combat difficile pour garantir son sauvetage par l’UE. « Nous avons besoin d’un message clair sur la participation des banques privées » au nouveau plan de sauvetage sur lequel travaille la zone euro, a-t-il lancé devant le Parlement avant le vote.
Il a également demandé de « dépasser les obstacles dressés par certains pays membres, et pas les plus grands (...) comme la Finlande, qui veut des garanties au-delà de celles compatibles » pour Athènes avec les règles européennes.
Hier, les principales banques allemandes ont fait l’ébauche d’un geste envers la Grèce, s’engageant à prolonger une partie de leurs crédits d’ici à 2014 selon des modalités encore à définir, a annoncé le ministre des Finances, Wolfgang Schäuble.
Une proposition française présentée en début de semaine verrait les institutions financières réinvestir 70 % des remboursements d’Athènes. Ramené à l’exposition allemande de 3,2 milliards d’euros, cela signifierait un crédit supplémentaire de 2,24 milliards d’euros.
En Grèce hier, les rues d’Athènes restaient soumises à un asphyxiant bouclage policier, après les affrontements de la veille entre groupes de jeunes cagoulés et forces de l’ordre qui ont envoyé près de 200 personnes à l’hôpital.
Sur la place centrale de Syntagma, l’air restait suffoquant en début d’après-midi, encore chargé des gaz irritants massivement utilisés par la police, et dont Amnesty International a dénoncé dans un communiqué un usage excessif.
©AFP
Une majorité de 155 députés sur les 296 présents hier se sont prononcés en faveur du principe de la loi d’application du plan cadre draconien adopté mercredi qui propose de réaliser 28,4 milliards d’euros d’économies budgétaires en quatre ans, et d’engager pour 50 milliards de privatisations d’ici à 2015.« La loi a été adoptée par la majorité », a indiqué le...

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