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Yémen : appels à engager l'après-Saleh, le chaos sert el-Qaëda selon les USA

Les jeunes manifestants yéménites ont maintenu la pression mercredi pour tourner la page du régime du président Ali Abdallah Saleh, hospitalisé à Ryad, alors que le plus haut gradé américain, Michael Mullen, a prévenu que le "chaos" rendait el-Qaëda encore "plus dangereuse".

"Le peuple veut un Conseil présidentiel transitoire", lisait-on sur une banderole des protestataires, qui ont scandé "Non au retour de Saleh". /

Le numéro deux d'el-Qaëda, Ayman Zawahiri, a d'ailleurs appelé les Yéménites à poursuivre leur révolte pour établir "un régime qui appliquera la charia", dans une vidéo diffusée mercredi sur internet.
Des milliers de manifestants se sont rassemblés dans l'après-midi devant la résidence du vice-président Abd Rabbo Mansour Hadi à Sanaa pour exiger la création d'un Conseil présidentiel transitoire, qui aurait pour mission d'engager le pays dans l'ère de l'après-Saleh, et mettre ainsi fin à cinq mois de contestation.
"Le peuple veut un Conseil présidentiel transitoire", lisait-on sur une banderole des protestataires, qui ont scandé "Non au retour de Saleh".
Un groupe de ces jeunes a commencé à installer des dizaines de tentes devant la résidence de M. Mansour Hadi pour soutenir cette revendication.
Mais les soldats de la 1ère division blindée du général dissident Ali Mohsen al-Ahmar ont rapidement fait retirer les tentes, afin de rouvrir à la circulation la grande artère de l'Avenue Sittine.
Cette avenue débouche sur le QG de la 1ère division blindée, qui s'est ralliée avec son chef à la contestation.
Les soldats ont procédé à quelques interpellations.
Au cours d'une conférence de presse sur la Place du Changement, où campent les protestataires, un autre groupe a réclamé la création rapide d'un Conseil présidentiel transitoire qui formerait un gouvernement de technocrates, amenderait la Constitution et superviserait l'organisation d'élections.
À Ryad, un responsable saoudien a déclaré que M. Saleh était dans un "état stable". Le président yéménite est hospitalisé dans un établissement militaire après avoir été blessé vendredi dans un bombardement du palais présidentiel à Sanaa.
Ce responsable a qualifié d'"infondées" les informations de presse évoquant une détérioration de l'état de santé de M. Saleh.
Une source diplomatique yéménite, citée par le quotidien saoudien Al-Watan, avait déclaré que M. Saleh était toujours en soins intensifs, sous bonne garde. "Sa vie avait été en grand danger en raison d'un éclat qu'il a gardé près du coeur dans le corps pendant deux jours", avait ajouté cette source au journal.
Le chef d'état-major interarmées américain, Michael Mullen, en visite au Caire, a prévenu qu'Al-Qaïda dans la Péninsule arabique (Aqpa), basé au Yémen, était "incroyablement dangereuse" et que le chaos actuel au Yémen rendait l'organisation "encore plus dangereuse".
Signe de ce chaos, une trentaine de corps, selon des témoins, ont été retirés mercredi des décombres des combats ayant opposé l'armée et des éléments tribaux à Sanaa et qui ont fait au moins 300 morts depuis le 23 juin, selon des sources médicales et tribales.
Face à cette situation, l'Arabie saoudite a annoncé qu'elle allait offrir au Yémen trois millions de barils de pétrole pour aider résoudre une pénurie de produits pétroliers en raison des violences dans le pays.
Dans le sud du pays, un haut responsable des services de sécurité a échappé à un attentat dans lequel l'un de ses gardes a été tué et deux autres ont été blessés à Aden, selon une source de sécurité.
Les mesures de sécurité ont été renforcées dans la grande ville du sud pour prévenir toute infiltration d'éléments armés extrémistes, qui tiennent depuis fin mai la ville proche de Zinjibar.
Le numéro deux d'el-Qaëda, Ayman Zawahiri, a d'ailleurs appelé les Yéménites à poursuivre leur révolte pour établir "un régime qui appliquera la charia", dans une vidéo diffusée mercredi sur internet.Des milliers de manifestants se sont rassemblés dans l'après-midi devant la résidence du vice-président Abd Rabbo Mansour Hadi à Sanaa pour exiger la création d'un Conseil...