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Nos Lecteurs ont la Parole

Où va-t-on ?

De la catastrophe de Fukushima aux épidémies et bactéries mortelles, des tornades et tremblements de terre à répétition aux tsunamis qui se multiplient, de la sécheresse due au réchauffement climatique aux incendies ravageurs, du risque des bases nucléaires aux nouvelles études alarmantes sur les téléphones portables, toutes ces mouvances accélérées qui déferlent comme des cascades sous notre regard dans les différents coins du monde nous disent l'altérité de l'homme et son impuissance face à la nature et à ses propres actions dont il n'assume pas toujours l'aboutissement.
Où va-t-on et jusqu'où irions-nous dans cet engrenage dont l'homme occupe le centre, dans une course qui devient fuite en avant face à une nature qui réagit en déployant ses forces cachées qui remontent jusqu'à la source de la Création ?
Dès les premières pages de la Bible, les récits de la création posent la relation entre l'homme et la nature. Non pas comme si Dieu donnait tout pouvoir à l'homme pour exploiter la terre à son seul profit, mais plutôt en lui rappelant qu'il n'est pas propriétaire mais seulement un gestionnaire qui doit rendre des comptes, devant partager avec tous ses enfants et ses frères les fruits de la création. Il a la responsabilité de poursuivre la création, à l'image de Dieu qui a aimé ses créatures. « L'interdit sur l'arbre de connaissance du bien et du mal » nous suggère que tout n'est pas permis, que la liberté mal comprise aboutit à un chaos. L'homme ne peut transformer le monde au profit d'une minorité, sans partager les biens de la terre ni respecter les équilibres naturels comme la biodiversité et les écosystèmes.
Mais l'humain est tombé dans le piège de la cupidité et de l'exploitation égoïste de la planète, par une économie néolibérale qui vise la maximalisation du profit à tout prix, parfois au prix de son âme. Nous avons vécu deux siècles d'abondance dans lesquels nous avons cru que les ressources de la planète étaient inépuisables et nos besoins de consommation infiniment élastiques, mais nous nous approchons des années de manque où le gaspillage et le superflu devraient avoir des limites strictes. Une sagesse du bon sens s'impose. Il s'agit de promouvoir une nouvelle manière de vivre, d'être, de consommer.
Générosité, gratuité, simplicité et limites... Une issue de la crise et de l'impasse par des valeurs évangéliques, pourquoi pas ?
Car « à quoi sert à l'homme de gagner l'univers s'il vient à perdre son âme ? ».

Carla BEJJANI ARAMOUNI
De la catastrophe de Fukushima aux épidémies et bactéries mortelles, des tornades et tremblements de terre à répétition aux tsunamis qui se multiplient, de la sécheresse due au réchauffement climatique aux incendies ravageurs, du risque des bases nucléaires aux nouvelles études alarmantes sur les téléphones portables, toutes ces mouvances accélérées qui déferlent comme...

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