Cette année, l'actrice française Elsa Zylberstein et le réalisateur argentin Pablo Trapero ont été les parrains de la troisième édition du pavillon « Les cinémas du monde », succédant ainsi à Sandrine Bonnaire et Rithy Panh en 2010 et à Juliette Binoche et Abederrahmane Sissako en 2009.
Rencontrée le jour de l'inauguration de ce pavillon, Elsa Zylberstein a accordé une entrevue à L'OLJ. « J'ai toujours aimé voyager à travers mes films. » C'est d'ailleurs grâce à Daniel Toscan du Plantier que l'actrice, qui ne s'est jamais sentie comme actrice franco-française mais adaptable au monde, a pu aller à la rencontre de différents cinéastes comme Raoul Ruiz ou Martine Dugovson. Et d'ajouter : « Pour moi, le vrai cinéma c'est lorsqu'on abolit les frontières et qu'on va à la rencontre des autres. »
Peau d'opaline presque transparente, la taille fine, les yeux dissimulés derrière de grosses lunettes noires, la comédienne évoque sa carrière qui a un jour pointé du nez derrière ses ballerines de danseuse « en voyant, dit-elle, pour la première fois Isabelle Adjiani dans Adèle H.
Après des cours d'art dramatique, Zylberstein enchaîne les films toujours différents l'un de l'autre. Repérée par Maurice Pialat qui lui offre un rôle dans Van Gogh en 1991, c'est avec Minna Tannebaum de Martine Dugovson en 1994 que la comédienne se fait remarquer du grand public. « C'est un métier qui vous rend fragile et qui vous bouleverse. J'ai toujours aimé être bousculée », dit-elle. De Raoul Ruiz à Jacques Doillon, en passant par Laetitia Masson et récemment Karine Sylla Perez (Le baiser papillon qui sort le 1er juin en salle), Elsa Zylbertsein se transforme au loisir des rôles. La comédienne qui choisit ses rôles par intuition aime apporter de l'humour dans le drame et du drame dans l'humour. Portée toujours par son amour de la scène (théâtre et cinéma), l'actrice se sent aujourd'hui prête à affronter toutes les épreuves de ce métier si passionnant.
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