Je ne peux que pleurer...

J'ouvre le journal le matin,
Je lis les titres,
Rien de réjouissant.
Toutes les pages ressemblent à celle des nécrologies.
Crimes, vols, agressions, scandales.
Les guerres sont partout,
Des hommes, des femmes, des enfants sont privés de vie,
La mort prématurée nous suit partout,
Mon petit beau pays est aux aguets,
Pas un seul jour ne passe sans une séance de voyeurisme de la part de son voisin,
Ce voisin criminel,
Ce voisin qui est la définition même de toute violence,
Ce voisin défendu par les grands corrompus de ce monde,
Ce voisin qui se prend pour notre créateur, qui se permet de mettre un terme à ses créatures,
Ce voisin qui dort tous les soirs à tête reposée après avoir fait son « chiffre d'affaires » quotidien,
Ce voisin qui veille à noyer les hommes, les femmes et les enfants dans leurs larmes et dans leur deuil,
Ce voisin « abrité » par les puissances mondiales,
Ce voisin qui n'est même pas notre voisin,
Ce voisin qui s'est imposé grâce à la bêtise arabe qui perdure,
Ce voisin que nul de ses voisins ne peut supporter,
Ce voisin me fait pleurer.
Jusqu'à quand nos frères palestiniens vont-ils vivre sans abris ?
Jusqu'à quand nos frères arabes vont-ils vivre dans la peur de cet ennemi ?
Jusqu'à quand allons-nous, Libanais, vivre dans l'interdiction de visiter notre cher pays le plus naturellement du monde, sans se faire expulser d'un petit bout de terrain qui nous appartient, sans se faire éjecter sous prétexte d'être une menace pour ce voisin imposant, muni de munitions à la place du cœur.
En pensant à toutes ces questions,
Je ne peux que pleurer...