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Nos Lecteurs ont la Parole

Un pays vaincu

Par 
Marwan NACOUZI
Le désarroi des jeunes ne brandissant que des slogans de leurs milices, une certaine idéologie qui ne parle que du temps que les moins de vingt ans ne connaissent pas, ce désarroi donc fait peine à voir.
Mais par principe, un Libanais est un suiveur et non pas un leader. 
Un moment historique se présente, marqué par la perte de vitesse des gouvernements qui, normalement, gèrent le Liban, terre verte désormais grise où le rêve ne peut plus devenir réalité. Les jeunes chômeurs sont légion, les vols, les viol, les irrégularités de toutes sortes augmentent au fil des jours à un rythme exponentiel. Et on dit que le pays est en plein essor ?... Je trouve plutôt qu'il ressemble de plus en plus à un ressort en pleine extension qui va bientôt craquer, rompre en mille et une pièces. Malheureusement, nous choisissons de voler au secours d'autres pays au lieu de nous concentrer sur l'aide à assurer à un pays, le nôtre, qui, sans gouvernement et même avec gouvernement, ne va pas aller mieux pour autant. 
Une nouvelle ère doit s'ouvrir, avec de nouvelles idées qui se feraient un chemin ailleurs.
Nos hommes d'affaires font fortune aux quatre coins monde. Mais pourquoi ce manque de croyance en notre Liban ? Et ne parlons pas de politique du moment que les politiciens qui ont (désastreusement) géré le Liban depuis plus de trente ans se révèlent incapables de nous sortir d'une dette grandissante. Et que dire du salaire minimum qui représente huit bidons d'essence, ce qui fait exactement trois allers-retours de Byblos à Beyrouth ?
Croire en un Liban meilleur, dites-vous ? 
Ferrari, Aston Martin, Rolls Royce...Devant toutes ces voitures de grand luxe qui s'entassent chez les concessionnaires, il y a tout lieu de se demander d'où viennent ces fortunes, sachant que la classe moyenne n'existe plus, que les pauvres sont nombreux et que les riches, on peut les compter sur les doigts. D'où provient l'argent pour vivre dans une telle débauche de luxe ? Même une personne sans diplôme est capable de répondre à cette question. Ces nouvelles fortunes ont pris naissance dans les blanchisseries - celles qui traitent l'argent, bien sûr. 
En conclusion, ce pays est le pays de tous les péchés, de tous les malheurs, un pays qui ne s'avoue jamais vaincu.
J'aimerais bien être le nouveau leader d'un mouvement antimilice, mais je crois bien que nous serons, ma copine et moi-même, les deux seuls partisans de cette formation.
Le désarroi des jeunes ne brandissant que des slogans de leurs milices, une certaine idéologie qui ne parle que du temps que les moins de vingt ans ne connaissent pas, ce désarroi donc fait peine à voir.Mais par principe, un Libanais est un suiveur et non pas un leader. 
Un moment historique se présente, marqué par la perte de vitesse des gouvernements qui, normalement, gèrent...

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