Le « Printemps de Beyrouth » promet des roses non éphémères

Entourés de Gisèle Khoury (présidente de la Fondation Samir Kassir), de Randa Asmar (coordinatrice du festival), les ministres de l'Information et du Tourisme se sont exprimés avant de laisser la parole à Randa Asmar afin d'annoncer le programme.
«Ce rendez-vous culturel, devenu annuel, a dit Tarek Mitri, évoque le caractère de Samir Kassir. Entêté et déterminé dans le message qu'il veut véhiculer. J'espère que la ville de Beyrouth saura lui rendre justice en lui demeurant fidèle dans son libanisme et son arabité.» Quant à Fadi Abboud, il a insisté sur le volet culturel du ministère du Tourisme. «Si Beyrouth ressemble dans certains aspects à d'autres pays voisins dans son côté touristique, elle demeure cependant dans le bassin méditerranéen la pionnière et l'avant-gardiste dans le domaine culturel. Un rôle qu'elle s'est octroyée depuis les années 70 et auquel elle reste fidèle.»
Enfin, c'était à Gisèle Khoury de conclure en disant que ce festival gratuit et ouvert au public, créé en 2009 et baptisé «Printemps de Beyrouth» (inspiré du titre de l'un des derniers articles écrits par Samir Kassir), a vu le jour grâce au soutien d'amis et de nombreux sponsors, mais surtout de la société civile de Beyrouth et du Liban, «puisque ce festival leur appartient. Le printemps attend encore que les roses éclosent».

Le programme
2 juin, 16h00, salle Pierre Aboukhater (USJ)
Rencontre publique avec le poète et écrivain Tahar ben Jalloun (France). Avec comme modérateur l'écrivain Chérif Majdalani. La traduction simultanée se fera en arabe et en anglais.

3 juin, 19h00
Conférence publique à la Résidence des Pins. Invité d'honneur du festival, Tahar ben Jalloun/France. Sur
invitation.

4 juin, 21h00,
théâtre Tournesol
Une création de la Cie Orten, À mon âge, je me cache encore pour fumer. Texte de Raihana et mise en scène de Fabian Chappuis. La pièce est une tragi-comédie qui rassemble 9 femmes, de conditions et d'âges divers, dans un hammam à Alger. Elles sont là pour se laver, mais surtout parler de l'oppression, la violence et la guerre
Un débat sur le thème «Une écriture du réel» aura lieu après le spectacle. Avec comme invités Raihana (auteur de la pièce, franco-algérienne), Ahmad Beydoun (sociologue/Liban), Philippe Taszman (administrateur délégué), Groupov (Belgique) et Roger Assaf. En partenariat avec la ville de Paris, l'Institut français, la Maison des métallos et la Mission culturelle française à Beyrouth.

5 juin, 21h00,
théâtre al-Madina
Le Jardin des délices avec la Compagnie Blanca Li (France - Espagne). Une création inspirée d'une toile de Jérôme Bosch.
«J'ai toujours été tentée de prolonger sur scène le mouvement initié par Jérôme Bosch, de faire naître une chorégraphie de cette œuvre où l'enfer se mêle au paradis, le plaisir au vice et le satirique à la morale...et qui invite chacun à trouver sa propre voie vers un monde nouveau.» Blanca Li

6 juin, 21h00,
jardin Samir Kassir
Concert «bel canto»/Groupe EN FA MI - Groupe de Assaad Habib / Liban.

7 juin, 21h00,
au jardin Samir Kassir
Massar Egbari / Concert alternative rock / Égypte.

8 juin, à l'Assembly Hall
- 19h00: exposition de photos et d'affiches de Sabah (au cinéma) de la collection de M. Abboudi Abou Jaoudé.
- 21h00: un hommage à la grande star libanaise Sabah est rendu par Rima Khcheich et son orchestre, qui présenteront les chansons les plus célèbres que Sabah a chantées au cinéma.