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Syrie : la mission humanitaire de l'ONU empêchée de se rendre à Deraa

Une mission humanitaire d'évaluation de l'ONU a été empêchée de rendre à Deraa, en Syrie, où 300 personnes auraient péri sous les balles de l'armée syrienne, a indiqué lundi un porte-parole des Nations unies.

Des centaines de femmes sont descendues dans la rue lundi à Banias pour réclamer la libération de leurs proches arrêtés ces derniers jours.

"La mission humanitaire d'évaluation de l'ONU n'a pu se rendre à Deraa", épicentre de la contestation contre le régime syrien, a souligné le porte-parole adjoint Farhan Haq.
"Nous essayons de clarifier pourquoi l'accès leur a été refusé. Nous essayons d'avoir un accès à d'autres endroits en Syrie", a-t-il dit.
Les Nations unies avaient annoncé jeudi qu'elles avaient obtenu le feu vert pour envoyer dans les prochains jours une équipe humanitaire d'évaluation à Deraa.
Mercredi, le secrétaire général des Nations unies, Ban Ki-moon, avait demandé, lors d'un entretien téléphonique avec le président syrien Bachar el-Assad, un accès "immédiat" pour l'ONU, "de manière à évaluer les besoins humanitaires des populations civiles affectées".
M. Ban avait dit "apprécier la volonté du président Assad d'envisager une telle évaluation à Deraa".
Selon des organisations de défense des droits de l'homme, depuis le début du mouvement de contestation, entre 600 et 700 personnes ont été tuées, et au moins 8 000 personnes ont été interpellées en Syrie.

Par ailleurs, des centaines de femmes sont descendues dans la rue lundi à Banias pour réclamer la libération de leurs proches arrêtés ces derniers jours dans cette ville de Syrie, où le mouvement de contestation a appelé à "un mardi de solidarité avec les détenus", en dépit de la répression.
Mouadamiya, une localité à l'ouest de Damas, est "encerclée par les forces armées et de sécurité". Des tirs ont été entendus lundi matin, alors que les communications téléphoniques ont été coupées, a affirmé un militant des droits de l'Homme.
Selon un témoin, "la route menant de la localité vers la capitale était coupée".
Dans la ville côtière de Banias, qui compte 50 000 habitants, "les perquisitions dans les maisons se sont poursuivies dans la nuit et lundi", selon Rami Abdel Rahmane, président de l'Observatoire syrien des droits de l'Homme, basé à Londres.
"Des milliers d'hommes ont été conduits par les forces armées et de sécurité dans le stade municipal pour interrogatoire. Ils y sont frappés alors que plus de 400 personnes sont toujours détenus par les autorités sécuritaires", a-t-il affirmé.
Une manifestation de femmes réclamant la libération de leurs proches se poursuivait dans l'après-midi. Bravant les agents de sécurité et l'armée, elles ont foncé sur des points de contrôle dressés dans les quartiers sud de Banias où samedi six personnes avaient péri.

"La mission humanitaire d'évaluation de l'ONU n'a pu se rendre à Deraa", épicentre de la contestation contre le régime syrien, a souligné le porte-parole adjoint Farhan Haq."Nous essayons de clarifier pourquoi l'accès leur a été refusé. Nous essayons d'avoir un accès à d'autres endroits en Syrie", a-t-il dit.Les Nations unies avaient annoncé jeudi qu'elles avaient obtenu le feu vert...