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Liban - Texto

Que faire lorsqu’un pays se déchire ?

Que faire lorsqu'un pays se déchire ? C'est sans doute aujourd'hui la grande interrogation des leaders de ce monde. Quel parti prendre ? Celui de la légalité ? Celui de la légitimité ? Ces deux notions ne sont-elles pas censées aller de pair ?
Normalement, si.
Le grand enseignement de la démocratie, c'est justement de faire des responsables politiques le porte-voix du peuple. Son porte-étendard.
Dans une démocratie, les politiques officialisent la voix de leurs élus. En principe. Car de la théorie à la pratique, il y a un monde.
Les régimes totalitaires et croulants du monde arabe, vague réminiscence d'une époque communiste trois fois révolue, illustrent d'ailleurs parfaitement bien ce paradoxe. Érigés par la communauté internationale en modèle de modération, en garde-fou idéal de l'extrémisme religieux, ces régimes se sont eux-mêmes donné carte blanche à plus d'un niveau : politique, bien sûr, mais aussi social et surtout économique. Ce n'est certainement pas un hasard si tous les dictateurs évincés ou encore - plus pour très longtemps ? - au pouvoir sont à la tête de fortunes proprement inimaginables pour un citoyen arabe lambda.
Alors, maintenant que deux des plus grands dictateurs arabes sont tombés, que faire ? Continuer à encenser ceux qui sont encore à leur poste et attendre la suite des événements ?
Prendre au contraire fait et cause pour les peuples qui réclament avec courage, détermination et colère des droits qui leur ont trop longtemps été refusés ? C'est cette dernière attitude qui a été adoptée par Beyrouth dans le cas de la Libye. Beyrouth qui, la première, s'est soulevée contre l'injustice et l'impunité en mars 2005.
Aujourd'hui, alors que tous les regards se tournent vers Damas, faut-il appuyer un régime qu'une partie des Libanais a fini par honnir après 30 ans d'occupation ? Beyrouth a de toute évidence une vocation, un rôle à préserver dès lors qu'il s'agit de défendre des libertés publiques qui, au nom d'une désormais injustifiable sécurité d'État, sont en train d'être saccagées.
Non pas en incitant à la violence, car le Liban officiel n'a pas la vocation des armes. Mais bien en usant de sa marque de fabrique, de ce qui le rend tellement unique dans la région : la promotion pacifique, mais déterminée, des libertés publiques.
Autant à Beyrouth qu'à Damas. Inlassablement.
Que faire lorsqu'un pays se déchire ? C'est sans doute aujourd'hui la grande interrogation des leaders de ce monde. Quel parti prendre ? Celui de la légalité ? Celui de la légitimité ? Ces deux notions ne sont-elles pas censées aller de pair ?Normalement, si.Le grand enseignement de la démocratie, c'est justement de faire des responsables politiques le porte-voix du peuple. Son...
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