Rechercher
Rechercher

Nos Lecteurs ont la Parole

Faire de ses rêves une réalité

Par Karim FADDOUL
Trente-six ans après, rien n'a changé.
Trente-six ans de guerre et de conflits n'ont rien résolu.
Trente-six ans de guerre et de conflits ne nous ont rien appris.
Les politiques, les dirigeants et les chefs de parti continuent de fournir au monde entier la preuve leur incapacité à cohabiter dignement entre eux. Ce sont les pions des forces étrangères, qui s'arment des consignes de ces derniers pour s'affronter à l'intérieur.
Beaucoup d'erreurs ont été commises tout au long de l'histoire de ce pays. Beaucoup d'erreurs continuent toujours de se produire.
La cause pour laquelle nos parents, nos grands-parents ont pris les armes s'est perdue.
Fascinés par le pouvoir, les politiques, les chefs de clan, et les chefs de parti se sont livrés à des luttes et à des batailles sanglantes, se montrant plus cruels envers leurs frères qu'envers leurs ennemis jurés.
Rappelons-nous des massacres de Safra et Ehden entre Kataëb, Ahrar et Marada. Le triste duel au sein des Forces libanaises entre Geagea et Hobeika. Et le conflit qui opposa le Hezbollah à Amal, remplissant la banlieue sud de Beyrouth de cadavres de coreligionnaires. N'oublions pas les guerres d'élimination (Ilgha') et de libération (Tahrir) durant lesquelles les frères se sont entretués, les fils ont tué leurs propres pères.
Le temps est venu de faire un travail de mémoire. Chaque politique, chaque dirigeant et chaque chef de parti doit songer à faire son autocritique et celle de son courant ou parti.
Nous avons besoin de réconcilier les Libanais avec l'histoire et la politique.
Nous devons faire renaître l'espoir car dans la société libanaise les peurs sont nombreuses, trop nombreuses.
Un nouveau monde se dessine, un monde qui fait naître en chacun des inquiétudes.
En voulant se rassurer à nos dépens, nos politiciens ne font que renforcer les peurs des Libanais.
Il faut avoir le courage de dire la vérité, de garder les yeux ouverts pour regarder les problèmes de notre pays en face.
Ce qui fait peur, ce n'est pas le changement, c'est l'absence de solution alternative crédible.
Les Libanais attendent un projet mobilisateur qui leur redonne confiance sur le plan collectif et sur le plan individuel.
Nous devons donc inventer et incarner un nouveau modèle de réussite propre à nous-mêmes.
Les Libanais veulent du travail sans lequel ils ne font rien de leur vie.
On ne peut pas vivre sans règles sans valeurs et d'une certaine façon sans morale.
Ils veulent, ces Libanais, que la justice prévale et aussi l'ordre sans lequel il n'y aurait que la loi de la jungle. Ils veulent l'ouverture sur l'autre, la tolérance sans laquelle les sociétés sont mortelles et repliées stérilement sur elles-mêmes.
Les Libanais ne redoutent plus le changement ; ils l'attendent.
Après avoir donné leur chance à tous les orateurs du 14 et du 8 Mars, il est temps que notre jeunesse se prenne en main et décide de se libérer de ses appartenances tribales. C'est le moment pour toute notre jeunesse de prendre les devants et de défier l'avenir.
Nous devons faire de nos rêves une réalité.
Trente-six ans après, rien n'a changé. Trente-six ans de guerre et de conflits n'ont rien résolu.Trente-six ans de guerre et de conflits ne nous ont rien appris.Les politiques, les dirigeants et les chefs de parti continuent de fournir au monde entier la preuve leur incapacité à cohabiter dignement entre eux. Ce sont les pions des forces étrangères, qui s'arment des consignes de ces...

commentaires (0)

Commentaires (0)

Retour en haut