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Liban - La situation

Gouvernement : Mikati pédale plus que jamais dans le vide

Plus que jamais, le Premier ministre désigné Nagib Mikati semble pédaler dans le vide dans sa recherche d'une équipe ministérielle qui puisse recueillir l'adhésion de la majorité qui l'a nommé sans en même temps courroucer sa communauté et la nouvelle minorité qui refuse de participer à son équipe.

Le PM désigné, Nagib Mikati, a reçu hier l'ambassadrice US, Maura Connelly./Photo Dalati et Nohra

Il est désormais évident que Nagib Mikati n'a plus les moyens politiques de former une équipe d'une seule couleur, formée de ses seuls commanditaires, à savoir le Hezbollah, Amal, le CPL et Walid Joumblatt. Ces derniers, qui bénéficiaient
au moment de la nomination d'appuis solides en Syrie et en Iran, se retrouvent désormais délaissés par leurs alliés qui ont fort à faire dans leurs pays pour faire face à la contestation qui ébranle leurs régimes respectifs. Dans le même temps, les instances de la communauté sunnite et le 14 Mars tentent de pousser l'avantage en faisant comprendre au PM désigné qu'ils feraient tout pour l'empêcher d'aboutir dans sa mission lui déniant le droit d'inclure dans la déclaration ministérielle une clause dégageant Beyrouth de ses responsabilités concernant le tribunal international et une autre sur la légitimisation des armes du Hezbollah, deux conditions imposées par ceux qui ont nommé Mikati au poste de Premier ministre.
Dans une confirmation implicite de cet état de fait, le PM désigné a fini par déclarer cette semaine, après avoir rencontré le chef de l'État, qu'il se donnait un nouveau délai de réflexion et que la nouvelle équipe n'était pas pour bientôt.
La nouvelle majorité a aussitôt réagi en faisant circuler des informations indiquant qu'elle pourrait trouver un remplaçant à M. Mikati, dans une tentative évidente de faire pression sur lui et l'amener à céder à ses exigences.
Les observateurs écartent cette possibilité soulignant qu'aucune personnalité sunnite ne peut actuellement former un gouvernement proche du Hezbollah à un moment où les alliés régionaux de ce parti sont eux-mêmes en difficultés.
Va-t-on alors vers un gouvernement neutre, formé uniquement de technocrates? Là aussi, les observateurs politiques
indiquent que la majorité ne veut pas encore jeter l'eponge, espérant toujours un problématique rétablissement du régime syrien, ce qui favoriserait de nouveau ses chances de gagner la partie face à Mikati. Ce dernier, en attendant, est confronté à une succession d'appels solennels, notamment de la part des chefs religieux, des organismes économiques et des sociétés civiles, qui évoquent la nécessité impérieuse de s'occuper des dossiers se rapportant à la vie quotidienne de la population.
Mais en ces temps de crises, locale et régionale, les responsables sont loin de penser aux besoins des citoyens
ordnaires.

Il est désormais évident que Nagib Mikati n'a plus les moyens politiques de former une équipe d'une seule couleur, formée de ses seuls commanditaires, à savoir le Hezbollah, Amal, le CPL et Walid Joumblatt. Ces derniers, qui bénéficiaientau moment de la nomination d'appuis solides en Syrie et en Iran, se retrouvent désormais délaissés par leurs alliés qui ont fort à faire...
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