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Liban

Menaces contre les Libanais de Côte d’Ivoire

L'ambassadeur du Liban en Côte d'Ivoire, Ali Ajami, a reçu hier par e-mail une menace signée par « les commandos invisibles », surnom donné par la presse locale aux combattants qui luttent contre les miliciens du président Laurent Gbagbo à Abidjan et sa banlieue.
Le message, adressé aux Libanais en particulier et aux ressortissants étrangers en général, contient une mise en garde contre le fait de « s'immiscer dans les affaires intérieures ivoiriennes ». Le message accuse « les Libanais de financer Gbagbo et ses criminels afin qu'ils tuent les Ivoiriens innocents ».
Les commandos ont également revendiqué l'enlèvement et l'assassinat du Libanais Ali Khalil Fawaz et ont fait assumer la responsabilité de la situation à l'ambassadeur du Liban en Côte d'Ivoire.
Joint au téléphone par L'Orient-Le Jour, M. Ajami a souligné qu'il a informé les ministères libanais et ivoirien des Affaires étrangères ainsi que le doyen du corps diplomatique à Abidjan. La diaspora libanaise a également été mise au courant afin qu'elle prenne ses précautions, même si la crédibilité du message n'a pas été vérifiée, a-t-il poursuivi.
Il a aussi souligné qu'il a reçu le même message sur son e-mail personnel, notant qu'il ne prend pas trop ces menaces au sérieux, surtout qu'une enquête effectuée au Liban avait montré que l'assassinat de Ali Fawaz était une affaire personnelle.
À la question de savoir si une protection est assurée au Libanais en Côte d'Ivoire, il a indiqué que cela est difficile car le pays compte 80 000 Libanais. « Nous les avons déjà mis en garde afin qu'ils prennent des précautions, par exemple ne pas sortir la nuit. Nous travaillons également en coopération avec l'ambassade de France à Abidjan », a-t-il dit.
En réponse à une question, il a souligné que nombre de Libanais sont en contact, de par leur travail, aussi bien avec les proches du président Laurent Gbagbo que ceux d'Alassane Ouattara.
L'ambassadeur du Liban en Côte d'Ivoire a poursuivi que ce genre de rumeurs et de messages peut nuire aux Libanais qui sont responsables de plus de 50 % de l'économie ivoirienne.
Depuis le début de la crise il y a quatre mois, les Libanais ont perdu des centaines de millions de dollars. Les ports sont paralysés, il est interdit d'exporter du cacao, la Banque centrale ivoirienne ainsi que des banques étrangères ont fermé leurs portes, a-t-il souligné en conclusion.
L'ambassadeur du Liban en Côte d'Ivoire, Ali Ajami, a reçu hier par e-mail une menace signée par « les commandos invisibles », surnom donné par la presse locale aux combattants qui luttent contre les miliciens du président Laurent Gbagbo à Abidjan et sa banlieue. Le message, adressé aux Libanais en particulier et aux ressortissants étrangers en général, contient une mise...

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