Sur le plan judiciaire, l'enquête a été prise en charge par M. Sakr Sakr, commissaire du gouvernement près le tribunal militaire. Ce dernier a informé les responsables que sur le plan technique, l'attentat est le premier du genre. En effet, a précisé le magistrat, les auteurs de l'attentat ont relié la charge explosive à un téléphone portable et commandé l'explosion en composant le numéro de l'appareil, dont des fragments ont été recueillis sur la scène de l'attentat.
On rappelle que l'explosion avait soufflé la porte arrière de l'église et provoqué des dégâts à l'intérieur de la nef.
Les condamnations de l'attentat sont restées nombreuses. Le conseil supérieur grec-catholique a condamné l'attentat et pressé les autorités civiles et militaires à tout mettre en œuvre pour en identifier les auteurs. Par ailleurs, le parti Kataëb, le courant du Futur, le mufti jaafarite, le cheikh Akl de la communauté druze, le ministre d'État Adnane Kassar, le député Adel Osseiran et le député Antoine Aboukhater ont condamné l'attentat, d'autant plus qu'il vise un lieu de culte, c'est-à-dire des valeurs religieuses, et non seulement politiques.
Beaucoup d'entre eux ont mis en cause « un flottement sécuritaire » dû à la situation politique et à l'absence d'un exécutif efficient. Certains ont fait le rapport entre cet attentat et l'enlèvement du groupe de touristes estoniens il y a quelques jours, et ont considéré qu'il y a là une tentative de déstabilisation de la Békaa et peut-être du Liban tout entier.
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