Indéniablement, cette journée du 13 mars a permis de renouer avec le passé, un passé largement et injustement malmené.
Cette marée de drapeaux rouge et blanc frappés du cèdre a quelque chose d'implicitement réconfortant. Et après tant d'errements, d'erreurs et de mauvaise gestion, avoir réussi à motiver tant de monde relève presque du tour de force.
Certes, le climat régional s'y prête, mais prendre cette seule circonstance en considération est insuffisant.
Le vent de liberté qui souffle dans la région ne pourrait en effet à lui seul justifier cette quasi-marée humaine digne des plus beaux jours de la révolution du Cèdre.
Non. Cette détermination trouve son origine dans quelque chose de bien plus libano-libanais. Dans cette pâle imitation de la terreur qui règne dans les rues de Gaza et que l'on a voulu - de manière très malhabile - exporter dans les grands axes stratégiques de Beyrouth.
L'ironie du sort, c'est que quelques semaines seulement après avoir voulu reproduire le schéma de Gaza à Beyrouth par le biais des désormais tristement fameuses chemises noires, c'est Gaza elle-même qui décide de se débarrasser de ses bourreaux. Les jeunes Gazaouis ont même réussi à déjouer les plans de sécurité les plus stricts imposés par le Hamas pour entraver la grande marche prévue par les jeunes Palestiniens de cette bande de terre trop longtemps asphyxiée.
Tout cela pour dire que tenter d'imposer un énième round de dictature militaire... au Liban alors que l'Égypte et Gaza tentent par tous les moyens de s'en débarrasser semble une option sinon ridicule, pour le moins très peu réfléchie dans un pays qui s'est toujours posé en défenseur des libertés dans la région.
Si le 13 mars n'a réussi qu'une chose, c'est bien de redorer le blason de Beyrouth en matière de libertés publiques et de démocratie. De remettre de l'ordre dans les idées des uns et des autres. De ne plus permettre à la peur insidieuse de s'installer dans les esprits et dans les habitudes de citoyens historiquement familiers avec la liberté d'expression, quel qu'en soit le prix, d'ailleurs.
Reste à savoir si cette journée servira aussi, à l'avenir, à relancer la dynamique d'un courant politique qui s'est, au fil des cinq dernières années, plus qu'essoufflé.
Cette marée de drapeaux rouge et blanc frappés du cèdre a quelque chose d'implicitement réconfortant. Et après tant d'errements, d'erreurs et de mauvaise gestion, avoir réussi à motiver tant de monde relève presque du tour de force.
Certes, le climat régional s'y prête, mais prendre cette seule circonstance en considération est insuffisant.
Le vent de liberté qui souffle dans la région ne pourrait en effet à lui seul justifier cette quasi-marée humaine digne des plus beaux jours de la révolution du Cèdre.
Non. Cette détermination trouve son origine dans quelque chose de bien plus libano-libanais. Dans cette pâle imitation de la terreur qui règne dans les rues de Gaza et que l'on a voulu - de manière très malhabile - exporter dans les grands axes stratégiques de Beyrouth.
L'ironie du sort, c'est que quelques semaines seulement après avoir voulu reproduire le schéma de Gaza à Beyrouth par le biais des désormais tristement fameuses chemises noires, c'est Gaza elle-même qui décide de se débarrasser de ses bourreaux. Les jeunes Gazaouis ont même réussi à déjouer les plans de sécurité les plus stricts imposés par le Hamas pour entraver la grande marche prévue par les jeunes Palestiniens de cette bande de terre trop longtemps asphyxiée.
Tout cela pour dire que tenter d'imposer un énième round de dictature militaire... au Liban alors que l'Égypte et Gaza tentent par tous les moyens de s'en débarrasser semble une option sinon ridicule, pour le moins très peu réfléchie dans un pays qui s'est toujours posé en défenseur des libertés dans la région.
Si le 13 mars n'a réussi qu'une chose, c'est bien de redorer le blason de Beyrouth en matière de libertés publiques et de démocratie. De remettre de l'ordre dans les idées des uns et des autres. De ne plus permettre à la peur insidieuse de s'installer dans les esprits et dans les habitudes de citoyens historiquement familiers avec la liberté d'expression, quel qu'en soit le prix, d'ailleurs.
Reste à savoir si cette journée servira aussi, à l'avenir, à relancer la dynamique d'un courant politique qui s'est, au fil des cinq dernières années, plus qu'essoufflé.
Indéniablement, cette journée du 13 mars a permis de renouer avec le passé, un passé largement et injustement malmené.Cette marée de drapeaux rouge et blanc frappés du cèdre a quelque chose d'implicitement réconfortant. Et après tant d'errements, d'erreurs et de mauvaise gestion, avoir réussi à motiver tant de monde relève presque du tour de force.Certes, le climat régional s'y...