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Culture - Mois de la francophonie

« Livre impro » : défis et humour en temps réel !

Ils étaient trois, vendredi soir, face à une salle archicomble : Elrik Thomas, champion mondial de l'improvisation 1986 ; Laurent Jacques, champion de France ; Jessica Goldman enfin, en route vers les mêmes lauriers.

Trois improvisateurs de poids, aussi amusés que leurs spectateurs par les difficultés à relever. Photo Marwan Assaf

En 90 minutes, ils se sont élevés vers les hauteurs périlleuses et souvent hilarantes de l'art de l'improvisation...
Au programme, un spectacle cousu main par le public et le hasard : en récupérant son billet d'entrée au guichet de la salle Montaigne, chaque personne a reçu un coupon où elle a écrit le mot de son choix et son nom. Après avoir été acclamés par de nombreux lycéens qui avaient suivi leurs ateliers quelques jours auparavant, les trois compères ont sorti du « Graal » et à l'aveugle les cinq mots de leur « prologue ». Car il s'agissait d' « écrire un livre en direct ». Que faire quand sont piochés « maux », « technologies », « pastèque », « harcèlement » et « soutien »? Un sketche rocambolesque, où les incohérences ubuesques ont été maîtrisées par ces routards de l'improvisation. Après ce « tour de chauffe », comme l'a qualifié l'admirable Elrik Thomas, ils ont corsé le tout en allant collecter des mots dans l'assistance qui étaient prononcés à voix haute et instantanément incorporés au dialogue sur scène. Impressionnant ! Pour la partie malicieusement intitulée « Le livre dont vous êtes le héros », les personnages principaux étaient « dirigés » par deux participants installés sur le plateau qui ont donné des directives pour le moins inattendues, autant de pièges pour les comédiens. Une fois de plus, le challenge a été relevé avec talent, dans des secousses d'éclats de rire.
Autre exercice marquant de la soirée : le brouillon. Après avoir tiré de l'urne l'improbable thème de Diamant dans les toilettes, les deux champions, à chaque fois que Jessica Goldman frappait dans ses mains, devaient interrompre leur phrase et en proposer une autre... Le final, sur le thème du roman policier, nécessitait que la salle choisisse le lieu du crime, son mobile, l'arme utilisée et le nombre de tueurs. Jessica Goldman est donc sortie du théâtre pendant que ses collègues construisaient avec l'audience un scénario ébouriffant : elle sera tuée à l'aide d'un thermomètre par deux acolytes à cause d'une moto, à l'intérieur d'une fourmilière...
La surprise et la satisfaction apportées par « Livre impro » tenaient évidemment dans le talent des trois artistes, au moins aussi amusés que leurs spectateurs par les difficultés à relever. Une pratique de solidarité, où les légers couacs ou défaillances des uns sont instantanément rattrapés par le « filet » de réparties des autres, un exercice de solidarité tant que d'humilité : tout le monde peut se tromper, même un champion, mais il n'est pas seul. Et le temps réel passe tellement vite qu'il n'y a pas une seule seconde à perdre en atermoiements inutiles... Un jeu de créativité en direct dont le public a raffolé.
En 90 minutes, ils se sont élevés vers les hauteurs périlleuses et souvent hilarantes de l'art de l'improvisation...Au programme, un spectacle cousu main par le public et le hasard : en récupérant son billet d'entrée au guichet de la salle Montaigne, chaque personne a reçu un coupon où elle a écrit le mot de son choix et son nom. Après avoir été acclamés par de nombreux lycéens qui...

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