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Liban - La situation

Vers une nouvelle médiation syro-saoudienne pour apaiser les tensions au Liban?

Avec l'approche de la célébration populaire du 14 mars, l'anniversaire de la révolution du Cèdre, qui aura lieu cette année exceptionnellement le dimanche 13 mars, la formation d'un nouveau gouvernement semble devoir être mise en veilleuse dans l'attente des discours qui vont être prononcés a la tribune par les leaders de la nouvelle opposition. En attendant, le Hezbollah fait monter les enchères le temps de mobiliser "ses" ministres pour court-circuiter les demandes d'informations adressées par le Tribunal international au gouvernement libanais.

Avant le rendez-vous de la place des Martyrs fixé au dimanche 13 mars, l'alliance du 14 Mars aura en principe proclamé l'adoption de nouvelles structures et d'un nouveau document politique pour se lancer dans l'opposition.

À cet égard, le Hezb évoque des "millions d'empreintes digitales" réclamées par le TSL, chiffre qui a été catégoriquement démenti par les instances du 14 Mars et celles du Courant du futur. Il n'en reste pas moins que le ministre des Télécommunications Charbel Nahas refuse toujours de fournir des bases de données concernant les conversations téléphoniques qui contiendraient des preuves voulues par les enquêteurs pour affiner et renforcer les éléments déja en possession du procureur général Daniel Bellemare. À ce propos, les dirigeants religieux sunnites ont tenu hier une réunion extraordinaire, à Dar el-Fatwa, à l'issue de laquelle ils ont publié un communiqué qui dénonce violemment "les obstacles qui entravent la bonne marche de l'enquête", à l'initiative du Hezbollah. Le communiqué invite également "toutes les parties
à éviter ce genre d'actions" qui nuisent, selon les dirigeants sunnites, à la "bonne marche de la justice".
Malgré cet appel solennel et sévère, le Hezbollah, par la bouche de son vice-président du conseil exécutif et
son responsable militaire du secteur du Liban-Sud, cheikh Nabil Kaouk, a lancé une diatribe contre l'enquête menée par Daniel Bellemare qui, selon le parti Dieu, vise en définitive "à diviser les Libanais et à les monter les uns contre les autres". Cependant, a ajouté M. Kaouk, les États-Unis Israël qui ont une mainmise complète sur ce tribunal "ne pourront plus parvenir à leurs fins grâce à la nouvelle majorité parlementaire dans le pays".
Face à ce durcissement, le 14 Mars a décidé d'envoyer incessamment une délégation de haut niveau, composée de l'ancien Premier ministre Fouad Siniora, le chef des FL Samir Geagea et l'ancien président Amine Gemayel, en Arabie saoudite afin de rencontrer le roi Abdallah récemment rentré au royaume après une période de convalescence due à une opération dans le dos. Selon les sources de la nouvelle opposition, ces personnalités vont demander l'aide du monarque wahhabite afin que l'enquête du tribunal puisse parvenir rapidement à sa conclusion. Les milieux politiques libanais et arabes commencent d'ailleurs à parler d'une nouvelle médiation syro-saoudienne dont l'objectif principal serait de limiter les retombées négatives de l'acte d'accusation et accessoirement de faciliter la formation d'un nouveau gouvernement libanais regroupant toutes les parties, y compris l'opposition.

À cet égard, le Hezb évoque des "millions d'empreintes digitales" réclamées par le TSL, chiffre qui a été catégoriquement démenti par les instances du 14 Mars et celles du Courant du futur. Il n'en reste pas moins que le ministre des Télécommunications Charbel Nahas refuse toujours de fournir des bases de données concernant les conversations téléphoniques qui contiendraient des...
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