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Lifestyle - Disparition

Décès d’Annie Girardot, la gouaille énergique mais fragile du cinéma français

Girardot recevant le Molière de la meilleure comédienne, en 2002. Pierre Verdy/AFP

L'actrice Annie Girardot, figure du cinéma français des années 1970-80, est décédée hier à l'hôpital Lariboisière à Paris, à l'âge de 79 ans, a annoncé sa petite-fille Lola Vogel. « Elle est partie paisiblement. Maman et moi étions à ses côtés », a déclaré Lola Vogel. L'actrice souffrait depuis plusieurs années de la maladie d'Alzheimer, révélée au public par sa famille en 2006. Elle était devenue un symbole du difficile combat contre cette maladie, après avoir accepté de se faire filmer pour le documentaire Ainsi va la vie, de Nicolas Baulieu.
Née le 25 octobre 1931 à Paris, elle avait fait ses débuts au cinéma avec Treize à table d'André Hunebelle, en 1955. Après quelques films commerciaux, Rocco et ses frères de Visconti (1960) avait lancé véritablement sa carrière au cinéma. Jouant beaucoup, alternant grands rôles et films médiocres, elle s'illustre notamment dans Le mari de la femme à barbe (1963), Dillinger est mort (1969) de Marco Ferreri, Vivre pour vivre de Claude Lelouch (1967) ou encore Mourir d'aimer d'André Cayatte (1971).
Elle avait épousé avant de s'en séparer l'acteur italien Renato Salvatori (décédé en mars 1988), le père de sa fille Giulia.
La comédienne mène sa carrière comme sa vie. « Il faut faire des folies pour ne rien regretter le jour où... », disait-elle. Une fuite en avant pour cette petite femme, grande fumeuse de gauloises à la voix rauque, qui pourtant affirmait avoir « peur de tout ». Cette énergie la pousse vers des aventures hasardeuses, et en 1982, l'échec de sa revue au Casino de Paris la plonge dans un grand désarroi financier et moral, accentué par le décès d'une mère adorée et les problèmes de drogue de sa fille.
Souvent récompensée par la profession, elle avait obtenu le césar 77 de la meilleure actrice pour son rôle dans Docteur Françoise Gailland, de Jean-Louis Bertucelli, autre très gros succès populaire de l'actrice.
À la cérémonie des césars 96, où elle était récompensée pour son second rôle dans Les misérables de Claude Lelouch, Annie Girardot avait évoqué, en larmes, sa traversée du désert : « Le cinéma m'a manqué. Follement, éperdument, douloureusement. » L'année suivante, elle avait présidé la même cérémonie.
En 2002, elle recevait un nouveau césar, celui du meilleur second rôle féminin, pour son interprétation dans La pianiste de l'Autrichien Michael Haneke, où elle incarnait la mère sadique d'Isabelle Huppert. La même année, le Molière de la meilleure comédienne lui était décerné pour Madame Marguerite.

 

(Source : AFP)

L'actrice Annie Girardot, figure du cinéma français des années 1970-80, est décédée hier à l'hôpital Lariboisière à Paris, à l'âge de 79 ans, a annoncé sa petite-fille Lola Vogel. « Elle est partie paisiblement. Maman et moi étions à ses côtés », a déclaré Lola Vogel. L'actrice souffrait depuis plusieurs années de la maladie d'Alzheimer, révélée au public par...

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