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Liban - La situation

Gouvernement : Mikati fait du surplace, le 14 Mars aujourd'hui dans l'opposition

Malgré les déclarations répétées de plusieurs pôles de l'opposition qui annoncent pour très bientôt la formation du gouvernement Mikati, le Premier ministre désigné ne semble pas pouvoir former de sitôt une équipe équilibrée, du moins avec la nouvelle opposition, et cela pour plusieurs raisons.

Le président libanais Michel Sleiman et son homologue syrien Bachar el-Assad assistant hier à une parade militaire au Koweït, à l'occasion du 50e anniversaire de son indépendance./ Photo

D'abord, des divergences sont apparues au sein du camp de la nouvelle majorité concernant notamment la répartition des portefeuilles et le nombre qui devrait être attribué à chaque leader de la nouvelle majorité. Ainsi, le général Michel Aoun réclame un nombre élevé de portefeuilles, incluant le ministère de l'Intérieur, ce qui n'est pas du goût, entre autres, du chef des Marada Sleimane Frangié. M. Aoun refuse également d'accorder une part de ces portefeuilles au chef de l'État comme le veut la coutume.
Ensuite, M. Mikati est de plus en plus convaincu que s'il accepte de former un gouvernement complètement acquis à la nouvelle majorité, il ne pourra pas bénéficier de l'appui de sa communauté ni surtout de celui de Dar el-Fatwa qui est le graal ultime de chaque Premier ministre.
De son côté, le 14 Mars se dirige sûrement vers un boycott de M. Mikati. À ce propos, les instances du 14 Mars se
réuniront aujourd'hui à l'hôtel Bristol pour annoncer officiellement ce boycott et les raisons qui les ont poussées à cette
dernière extrémité. Les observateurs politiques s'attendent à ce que ces résolutions traduisent un durcissement du 14 Mars à l'égard du Premier ministre "qui n'a pas répondu à ses questions". L'ancienne majorité va basculer ainsi "dans une franche opposition démocratique" notamment sur deux points importants, le dossier des armes du Hezbollah et celui du Tribunal international sur le Liban. Ce dernier dossier devrait être le premier cheval de bataille de la nouvelle opposition vu la proximité de la date de parution de l'acte d'accusation dans l'assassinat de l'ancien Premier ministre Rafic Hariri et des autres martyrs tombés dans les attentats sanglants qui ont endeuillé la révolution du Cèdre.
Le président Michel Sleiman de son côté a tenté à plusieurs reprises "d'arrondir les angles" pour tenter d'aider le PM désigné à former un gouvernement équilibré. Mais jusqu'à présent, il s'est heurté au niet catégorique du général Aoun qui semble régler avec le chef de l'État un ancien contentieux électoral portant sur les dernières législatives à Jbeil et à Batroun. Certaines sources prêtent également au chef du CPL la volonté d'entamer, le moment venu, un recours pour invalider l'élection du chef de l'État Michel Sleiman entaché, selon le CPL, par des irrégularités constitutionnelles.
Insensible à ces rumeurs, le chef le président de la République s'est envolé hier pour le Koweït où il doit assister au cinquantenaire de l'indépendance de cet émirat.

D'abord, des divergences sont apparues au sein du camp de la nouvelle majorité concernant notamment la répartition des portefeuilles et le nombre qui devrait être attribué à chaque leader de la nouvelle majorité. Ainsi, le général Michel Aoun réclame un nombre élevé de portefeuilles, incluant le ministère de l'Intérieur, ce qui n'est pas du goût, entre autres, du chef des...
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