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Culture - Polémique

« Axolotl Roadkill » : 1er roman d’une jeune Allemande, prodige et copieuse

Helene Hegemann a 18 ans et c'est un phénomène. Son premier roman, « Axolotl Roadkill », journal sans limite d'une adolescente à la dérive, est un best-seller en Allemagne. Mais, problème, elle a plagié. Des « copier-coller » qu'elle assume en défendant « la liberté de transformer ».

Helene Hegemann, une jeune auteure qui se défend d’avoir plagié.

Son livre choc, sorti en janvier 2010 en Allemagne quand elle avait 17 ans et déjà traduit en vingt langues, paraîtra le 3 février en France, publié par Le Serpent à plumes.
L'axolotl est un petit animal mexicain, proche de la salamandre, qui se reproduit à l'état larvaire.
Dans ces pages qui laissent groggy, trempées dans la drogue et le sexe brutal, la jeune prodige a reconnu s'être inspirée du blog d'un certain Airen, bisexuel toxicomane... après que le blogueur eut reconnu sa prose.
La «Sagan berlinoise», née en février 1992, a aussi piqué des citations chez des auteurs célèbres comme Malcom Lowry, Jim Jarmusch ou Jean-Luc Godard. Et traduit en allemand, sans le signaler, des textes du groupe britannique Archive.
Son éditeur français publie plusieurs pages de remerciements et références à la fin de l'ouvrage dans lesquelles ces emprunts sont mentionnés en regard des passages copiés par la jeune romancière. Et prévient que le livre pourrait en contenir d'autres.
Helene Hegemann se défend d'avoir plagié. Elle s'est «librement inspirée», dit-elle, et prône l'esthétique de l'intertextualité, s'élevant contre les «excès des droits réservés». «Je me suis servie là où j'ai pensé trouver des formes de vie sur lesquelles je voulais écrire», explique-t-elle dans la presse.
Au-delà du plagiat, Axolotl Roadkill et sa langue brute, stridente, coupe le souffle. Le roman reste, sans mauvais jeu de mots, un livre inspiré.
La vie et les dérives de son héroïne, Mifti, collent à la romancière. «Ma mère est morte quand j'avais 13 ans. Malgré tout, cette phrase est tout ce qui me reste», écrit-elle. «J'ai grandi à la sauvage et je veux rester sauvage», affirme encore Mifti.
Helene a perdu sa mère au même âge. Partie vivre avec son père, elle délaisse l'école, écume la nuit berlinoise, monte une pièce de théâtre, réalise à 15 ans son premier film, Torpedo, prix Max Ophüls, puis se lance dans l'écriture de Axolotl Roadkill.
Le roman raconte l'histoire d'une ado déjantée de 16 ans, à la dérive dans le Berlin branché. La mère junkie a fait une overdose, le père, ancien gauchiste, est devenu «un trou du cul de la classe moyenne supérieure». Elle sèche les cours, se noie dans l'alcool et la drogue. Défoncée, les pulsions morbides l'assaillent. Le livre se termine par une lettre fictive de sa mère : «Tu es une saleté que seul le silence peut effacer du monde.»
Carl Hegemann, le père d'Helene, est un dramaturge de renom qui travaillait au prestigieux théâtre Volksbühne à Berlin. L'ADN de la création pour celle qui se dit «une adolescente dérangée»?
Son livre choc, sorti en janvier 2010 en Allemagne quand elle avait 17 ans et déjà traduit en vingt langues, paraîtra le 3 février en France, publié par Le Serpent à plumes.L'axolotl est un petit animal mexicain, proche de la salamandre, qui se reproduit à l'état larvaire.Dans ces pages qui laissent groggy, trempées dans la drogue et le sexe brutal, la jeune prodige a reconnu...

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