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Culture - Censure

La pièce « Hedda Gabler » d’Ibsen interdite à Téhéran

Les autorités iraniennes ont ordonné mardi soir à un théâtre de Téhéran la suspension de la pièce « Hedda Gabler » du dramaturge norvégien Henrik Ibsen que l'agence officielle Fars qualifie de « vulgaire et hédoniste», rapporte Nicole Dupont du bureau de Reuters à Téhéran.

La fameuse scène du baiser qui a provoqué l’ire du gouvernement conservateur en Iran.

L'agence a publié des photos de la pièce dans laquelle un homme et une femme semblent sur le point de s'embrasser - une scène inadmissible en République islamique où tout contact physique entre un homme et une femme non liés par le mariage est proscrit.
«Considérant le scandale créé par certains représentants des médias et par des responsables culturels; afin d'éviter de perturber l'opinion publique et en raison de préoccupations des autorités, la représentation d'Hedda Gabler a été suspendue jusqu'à nouvel ordre », annonce le ministère de la Culture et de l'Orientation islamique dans un communiqué repris par l'agence ISNA.
L'interdiction de la pièce, qui était à l'affiche au Théâtre de la Ville depuis le 5 janvier, sera réexaminée par le ministère, ajoute le communiqué.
La pièce de 1880 traduite en farsi décrit les relations tendues entre Hedda, jeune mariée, son mari et un autre homme. Elle est considérée comme un classique.
«Hedda Gabler, qui est adaptée d'une pièce occidentale basée sur des idées nihilistes et hédonistes et qui était jouée d'une manière très vulgaire et inappropriée pour le public, a été arrêtée», écrit Fars.
Cet incident constitue un nouvel exemple du fossé entre les conservateurs partisans d'une lecture très stricte de la loi islamique et les Iraniens désireux de s'ouvrir aux arts du monde entier. Le chef de cabinet du président Mahmoud Ahmadinejad a été condamné par de nombreuses personnalités conservatrices pour s'être exprimé en faveur des arts.
Esfandiar Rahim-Mashaie a critiqué le mois dernier « certaines personnalités du clergé chiite» pour avoir affirmé que la musique est interdite par l'islam.
«Certains se consacrent à ce point au culte qu'ils en viennent à oublier Dieu, a-t-il déclaré lors d'une réunion d'artistes à Téhéran. Si nous soulevons une objection concernant ce qu'ils disent, ils nous taxent de blasphème.»
Une commission parlementaire examine les propos de Mashaie tenus sur diverses questions controversées, rapportait mardi le journal Arman.
Javad Arianmanesh, numéro deux de la commission culturelle parlementaire, s'est dit consterné qu'une partie du gouvernement Ahmadinejad n'adopte pas de position plus ferme concernant les arts, rapporte Fars.
«Les manquements aux règles sociales sous le mandat d'un gouvernement conservateur se poursuivent malheureusement tandis que les mises en garde des partisans de la révolution ne portent guère leurs fruits», a-t-il dit.
L'agence a publié des photos de la pièce dans laquelle un homme et une femme semblent sur le point de s'embrasser - une scène inadmissible en République islamique où tout contact physique entre un homme et une femme non liés par le mariage est proscrit.«Considérant le scandale créé par certains représentants des médias et par des responsables culturels; afin d'éviter de...

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