Rechercher
Rechercher

Culture - Célébrité

Voix d’or et sans domicile fixe

Une vedette est née ! Dans les pays anglo-saxons, elle naît souvent par génération spontanée. Après Susan Boyle, venue sur scène de son lointain village écossais, aujourd'hui, aux USA, place à un baryton SDF.

Tout d’un coup, relooké pour les caméras.

« J'ai une voix en or, un don de Dieu. Je suis un ancien annonceur à la radio et ma carrière a connu de mauvais jours. Toute aide serait appréciée. Merci et que Dieu vous bénisse. » Cet appel, inscrit sur un carton d'emballage, est brandi par un « homeless » (ou SDF) américain aux cheveux hirsutes sur l'autoroute de Columbus (Ohio). Généralement, les homeless, qui prennent quartier sur les grandes voies, demandent aux automobilistes de l'argent. Intrigué par le personnage et sa requête inhabituelle, un journaliste, passant par là, s'arrête et l'interview. Et l'interview passe sous forme de vidéo dans un quotidien de la ville de Columbus. Il n'en fallait pas plus pour attirer l'attention de tous les médias et, pour qu'à sa grande surprise, le SDF devienne le personnage du jour. Mieux que Susan Boyle qui, de son petit village écossais, est passée sous les feux des rampes internationales.
Avant-hier, l'illustre inconnu, qui maintenant a un nom, Ted Williams, était sur toutes les grandes chaînes américaines, rasé, cheveux bien coupés et n'arrivant pas à contenir sa joie. « Je n'arrive pas à le croire, s'est-il écrié, l'équipe de basket-ball NBA Cavaliers m'a proposé un contrat d'annonceur pour deux ans et un logis. Dieu est venu à mon aide et c'est là ma seconde chance. » Et ce n'est pas tout : la non moins célèbre équipe de football NFL a aussi des offres pour lui. Sans compter les produits de consommation tous genres confondus. Il a notamment cité les « Maccaroni and Cheese ».

Revenu de bien loin
Il est revenu de bien loin, Ted Williams, qui, jusqu'à présent, vivait sous une tente, traînant derrière lui des années de plomb : plusieurs arrestations, des séjours en prison pour vols, fabrication de faux, moult autres délits et possession de drogue. Ceux qui veulent aujourd'hui l'engager le savent, mais disent croire en une seconde chance.
Âgé de 53 ans, la nouvelle star a été en premier rendre visite à sa mère de 90 ans qui vit à Brooklyn et qui l'a soutenu durant sa cure de désintoxication. Il explique : « Elle a toujours été ma meilleure amie. Quand j'étais enfant, elle m'emmenait au Radio City Music Hall. » Le commentaire de sa mère, Julia Williams : « Je ne peux qu'être heureuse qu'il ait l'occasion de reprendre sa vie en main. Peut-être que sa chute va lui permettre de se rebâtir et lui faire prendre conscience qu'il y a autre chose dans l'existence que les mauvaises fréquentations et la drogue. »
C'est en 1996, alors qu'il avait un bon poste d'annonceur à la radio, que Williams a commencé à dériver en s'adonnant fortement à la bouteille. Ont suivi la cocaïne, la marijuana et un désintérêt total pour son travail. Il se retrouvait souvent dans la rue malgré l'aide de ses neuf enfants (sept filles et deux garçons) pour le sortir de l'impasse. Il vient cependant de célébrer deux ans de sobriété totale.
Pourquoi cet engouement médiatique pour lui ? Parce qu'outre sa voix de baryton, il a une histoire à raconter et qu'il fait rêver, car le public américain est passionné par ceux et celles qui renaissent de leurs cendres, de leurs tourmentes et de leurs failles.
« J'ai une voix en or, un don de Dieu. Je suis un ancien annonceur à la radio et ma carrière a connu de mauvais jours. Toute aide serait appréciée. Merci et que Dieu vous bénisse. » Cet appel, inscrit sur un carton d'emballage, est brandi par un « homeless » (ou SDF) américain aux cheveux hirsutes sur l'autoroute de Columbus (Ohio). Généralement, les homeless, qui...

commentaires (0)

Commentaires (0)

Retour en haut