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Moyen Orient et Monde - Iran

Téhéran invite des diplomates étrangers à visiter ses sites nucléaires

Les États-Unis et la France ne sont pas conviés à la visite guidée qui aura lieu les 15 et 16 janvier.

L’usine de Natanz est la plus connue et est sous la surveillance des inspecteurs de l’AIEA. Raheb Homavandi/Reuters

L'Iran a invité hier plusieurs pays à visiter ses sites nucléaires. « Des ambassadeurs de pays de l'UE, des représentants des pays non alignés et des représentants des 5+1 ont été invités à visiter les sites nucléaires », a précisé le porte-parole des Affaires étrangères iraniennes. C'est « un nouveau signe de bonne volonté » dans le cadre de la coopération entre l'Iran et l'AIEA. Le porte-parole a refusé de préciser quels pays étaient conviés mais, selon des sources diplomatiques auprès de l'AIEA à Vienne, seules la Russie et la Chine ont été invitées parmi les 5+1. La liste comprend aussi la Hongrie, le groupe des pays non alignés au conseil des gouverneurs de l'AIEA, le groupe des pays arabes au conseil des gouverneurs, Cuba et l'Égypte.
« Cette visite aura lieu les 15 et 16 janvier, a précisé Ali Asghar Soltanieh, le représentant de l'Iran auprès de l'AIEA, cité par l'agence ISNA. Les ambassadeurs auprès de l'AIEA ont été invités à visiter l'usine d'enrichissement d'uranium de Natanz (centre) et celle à eau lourde d'Arak (centre). »
La Chine a confirmé avoir reçu l'invitation. La France a souligné qu'il revenait à l'AIEA de mener des inspections sur les sites en Iran. La Russie ne s'est pas encore exprimée. Les États-Unis ont dénoncé de leur côté une « pitrerie » qui ne saurait se substituer à « une coopération transparente ». « C'est une tentative de détourner l'attention du non-respect de ses obligations envers l'Agence internationale de l'énergie atomique (AIEA) », a déclaré le porte-parole du département d'État.
La Hongrie, l'un des pays conviés par Téhéran à visiter les sites en tant que présidente de l'Union européenne, a indiqué qu'elle se concerterait avec la Commission européenne sur cette invitation. Celle-ci est survenue avant une reprise des négociations nucléaires avec les pays du groupe 5+1 (États-Unis, France, Royaume-Uni, Russie, Chine et Allemagne) fin janvier à Istanbul. Une précédente réunion avait eu lieu les 6 et 7 décembre à Genève après 14 mois de suspension.
Le programme nucléaire iranien, dont une partie de la communauté internationale craint qu'il ne dissimule des visées militaires en dépit des dénégations de Téhéran, a été condamné par six résolutions du Conseil de sécurité, dont quatre assorties de sanctions économiques et politiques. Ces sanctions ont été renforcées, depuis juin, par celles, beaucoup plus sévères, adoptées par les Occidentaux pour tenter de convaincre l'Iran de modifier son attitude.
S'adressant aux puissances occidentales, le président Mahmoud Ahmadinejad a déclaré : « Vous avez deux chemins devant vous : le premier est de poursuivre le chemin passé (...) mais sachez que poursuivre ce même chemin sera de nouveau un échec. Le second est de reconnaître vos erreurs et d'accepter les droits des autres nations. »
De telles visites à des sites nucléaires sont rares et la dernière à avoir été organisée pour une inspection de l'AIEA remonte à février 2007. Outre ceux de Natanz et d'Arak, l'Iran développe et/ou utilise cinq autres sites dans le cadre de son programme nucléaire controversé, dont le dernier en date est celui de Fordo près de Qom (centre). L'usine de Natanz est la plus connue et est sous la surveillance des inspecteurs de l'AIEA. Le réacteur à eau lourde d'Arak qui n'est pas encore achevé est officiellement destiné à produire du plutonium à des fins de recherche médicale. Le site compte aussi une usine de production d'eau lourde.
L'Iran a invité hier plusieurs pays à visiter ses sites nucléaires. « Des ambassadeurs de pays de l'UE, des représentants des pays non alignés et des représentants des 5+1 ont été invités à visiter les sites nucléaires », a précisé le porte-parole des Affaires étrangères iraniennes. C'est « un nouveau signe de bonne volonté » dans le cadre de la coopération entre l'Iran...

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