Certes, l'Unicef avait également mené un programme d'alphabétisation étalé sur six ans, auprès de 700 personnes de 20 villages. « Mais ce programme ayant pris fin, l'Unicef se retire progressivement du terrain depuis 2009. Notre contribution est désormais technique », précise Abeer Abou Zaki, responsable du programme d'alphabétisation auprès de l'organisation.
À l'heure actuelle, à part les petits programmes mis en place par les associations, seuls « dix centres du ministère des Affaires sociales organisent des sessions d'alphabétisation », affirme Neamat Geagea, directrice du programme au sein du ministère. « Mais le réseau devrait se développer aussitôt les nouveaux formateurs prêts », espère-t-elle. Mme Geagea ajoute que le ministère des Affaires sociales œuvre, en collaboration avec le ministère de l'Éducation, à mettre en place une équivalence entre les sessions d'alphabétisation et les niveaux scolaires. « Il est nécessaire de motiver les bénéficiaires des programmes d'alphabétisation. Vu le manque de continuité et de suivi, ils abandonnent la session en cours de route, déplore-t-elle. Nous tentons de comprendre pourquoi. »
Depuis 2004, la lutte contre l'analphabétisme est reléguée au deuxième plan par les autorités. Ce n'est que récemment que le Comité national de lutte contre l'analphabétisme a été réactivé, sous la présidence du ministre des Affaires sociales, Sélim Sayegh. Il regroupe divers partenaires étatiques et de la société civile. « Cependant, avant la mise en place d'une...
Les plus commentés
Le faux pas de Samir Geagea… et de l’opposition ?
L'UE annonce un financement pour le Liban d'un milliard d'euros, jusqu'en 2027
« Lorsqu’il s’agit de critiquer Israël, l’université ne veut rien entendre »