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Culture - Exposition

« Les peintres de la nuit » à la galerie Aïda Cherfan

La nuit, belle et noire avec ses mystères et ses plis, s'expose à travers la peinture et la sculpture à la galerie Aïda Cherfan, jusqu'au 31 décembre.

« Mikados », aquarelle de Catherine Jansens.

C'est sous le thème des « peintres de la nuit » que la galeriste Aïda Cherfan a sélectionné une série d'œuvres de quelques artistes pour les présenter dans son espace, place de l'Étoile. Les toiles de François Bard, Jeff Bertoncino, Catherine Jansens, Giovanni Sesia, Angelo Palazzini et Bubarnik, ainsi que les sculptures de Hussein Madi, Marc Crépy et Amal Muraywed mettent à l'honneur la couleur d'ébène.
Les peintres de la nuit ne sont pas ceux qui travaillent durant la nuit, mais qui font de cette noirceur une couleur lumineuse et des mots évocateurs. Ce sont ceux qui, par de simples traits purs, atteignent l'essentiel.

Solitudes et rêves
Ainsi, les travaux sur toile ou sur bois de Jeff Bertoncino laissent transparaître des silhouettes et des ombres en créant un univers tout particulier et lisse, semblable à du cuir ou du velours. Peintre à la fois de l'abstrait et du figuratif, Bertoncino ouvre des lucarnes vers l'utopie.
Les aquarelles de Catherine Jansens parlent des vies silencieuses. Les objets se référant à l'écriture, comme le plumier, l'écritoire, l'encrier, la plume ou le livre, s'affichent sur un fond noir. « Peindre pour saisir l'essence et la vie des objets. Peindre pour les grands moments de silence, les longs moments de solitude. Ces moments où le temps s'écoule lentement, dans le calme et la sérénité. » C'est ainsi qu'explique Catherine Jansens son travail. Marc Crépy, son conjoint, « apprivoise l'ardoise (noire) issue des profondeurs de la terre dans sa dureté et sa fragilité ». Une façon de donner, d'éclairer ce noir. Son travail est tout en climats et atmosphère.
Pour François Bard, n'importe quoi devient sujet pictural: un chien, une jambe, un torse, un gilet, ou encore des talons de femme. On l'a surnommé le peintre de l'absurde. Sur fond obscur, cet artiste met en effet en lumière des détails du corps humain. Ils ne sont pas surdimensionnés, mais occupent ce qu'il faut sur la toile. La nuit de François Bard s'exprime par une déshumanisation de l'être, par son démembrement et par le règne de l'objet.
La nuit donc ne se résume pas pour ces artistes à la couleur noire. Elle est outil et moyen pour aller au-delà des frontières du temps et atteindre le rêve. Ainsi, Choux fleurs de Bubarnik ou Machine à écrire de Giovanni Sesia ne sont plus sous leurs touches de simples natures mortes, mais des matières bien vivantes ayant eu leur vécu. Tandis que Jaber Alwan, peintre irakien installé en Italie, invite avec sa Femme endormie à toucher le monde onirique.
Une belle exposition qui, tout en sondant les mystères de la nuit, éclaire les contrastes diurnes.
C'est sous le thème des « peintres de la nuit » que la galeriste Aïda Cherfan a sélectionné une série d'œuvres de quelques artistes pour les présenter dans son espace, place de l'Étoile. Les toiles de François Bard, Jeff Bertoncino, Catherine Jansens, Giovanni Sesia, Angelo Palazzini et Bubarnik, ainsi que les sculptures de Hussein Madi, Marc Crépy et Amal Muraywed mettent à...

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