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Liban

La cathédrale Saint-Élie des grecs- catholiques retrouve sa splendeur passée

L'archevêque grec-catholique de Beyrouth, Mgr Youssef Kallas, a renouvelé hier, au cours d'une cérémonie solennelle, la consécration de la cathédrale Saint-Élie, dans le centre-ville, après sa rénovation. L'édifice avait été dévasté, voici 28 ans, par les combats qui se déroulaient dans le vieux centre commercial. La reconstruction de la cathédrale, bâtie en 1849, a été prise en charge pour moitié par la communauté et pour l'autre moitié par Nicolas Sehnaoui et son fils, Antoine. « La plupart des icônes qui s'y trouvaient avaient pu être sauvées », a souligné l'évêque
Dans son homélie, l'évêque de Beyrouth a avoué avoir été longtemps réticent à la rénovation de la cathédrale et avoir donné la priorité aux projets sociaux d'assistance à la communauté, dont une partie avait été poussée à l'exode et avait besoin de logements et d'églises, dans les régions où les personnes avaient réélu domicile.
Mgr Kallas a toutefois reconnu, dans son homélie, qu'il a enfin pris conscience de la portée symbolique et nationale du relèvement de l'édifice.
« Aujourd'hui que nous sommes de retour dans le cœur historique de Beyrouth, je prends conscience de ce qui m'a été d'abord caché, et qui a trait à l'effort national général visant à consolider l'unité et à faire prévaloir la loi », a-t-il dit.
« Notre cathédrale s'étend en partie en direction du Jardin du pardon. Notre cathédrale témoigne donc du premier pas qu'il faut accomplir dans le sens de la convivialité nationale, celui du pardon échangé. Avec les autres Églises orientales proches de nous en ce lieu, nous redisons à nos compatriotes qui, durant les événements, nous ont été hostiles et envers lesquels nous avons été hostiles, en raison de circonstances régionales et locales contraignantes, et de plans adverses : Nous sommes frères, nous croyons dans le pardon mutuel comme premier moyen d'effacer les différends passés et refaire l'unité. »
« Notre retour au centre commercial est la prise de conscience que le droit ne meurt jamais, et notamment le droit des chrétiens à un partenariat complet, a ajouté l'évêque. C'est à Zokak el-Blatt, Bachoura, Mousseitbé et Ras Beyrouth que nos familles ont vécu, c'est là que nous nous sommes liés avec les rues, les places et les jardins, les écoles et les ruines historiques. C'est là que nous avons construit nos églises et nos séminaires et que s'est enracinée notre culture. Nous n'avons pas le droit de les déserter. »
Le métropolite grec-catholique de Beyrouth s'est ensuite livré à une critique virulente de la classe politique, dont les prises de position intransigeantes ont conduit le pays à l'immobilisme. « C'est la dignité du peuple que vous offensez », a-t-il lancé.

Béchara Abou Mrad vénérable
Sur un autre plan, l'assemblée générale du Conseil supérieur de la communauté grecque-catholique s'est réunie à Raboué, sous la présidence de Mgr Youhanna Haddad, en l'absence du patriarche, retenu à Damas par un colloque islamo-chrétien.
À l'issue de la réunion, un communiqué a été publié, qui, à côté d'un appel général « au dialogue et à la raison », s'est félicité de la récente décision du pape Benoît XVI d'accorder au prêtre Béchara Abou Mrad, décédé dans les années trente, le titre de vénérable, première étape vers sa canonisation.
Le communiqué invite la communauté à participer massivement aux cérémonies religieuses qui marqueront cet événement. Le P. Béchara Abou Mrad, dont la réputation de « faiseur de miracles » s'était déjà faite de son vivant, est enterré au couvent du Saint-Sauveur, près de Saïda.
L'archevêque grec-catholique de Beyrouth, Mgr Youssef Kallas, a renouvelé hier, au cours d'une cérémonie solennelle, la consécration de la cathédrale Saint-Élie, dans le centre-ville, après sa rénovation. L'édifice avait été dévasté, voici 28 ans, par les combats qui se déroulaient dans le vieux centre commercial. La reconstruction de la cathédrale, bâtie en 1849, a été prise...
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