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Moyen Orient et Monde - Libye

Coup dur pour les réformes après le retrait de la Fondation Kadhafi

L'organisation veut redoubler ses efforts pour remplir sa mission première de bienfaisance.
En abandonnant son rôle politique, la Fondation Kadhafi de Seif al-Islam, fils du numéro un libyen, remet en question les réformes engagées ces dernières années en Libye. La fondation a annoncé mercredi, à la surprise générale, qu'elle ne défendrait plus les réformes politiques en Libye, laissant orphelin le faible tissu associatif dans un pays où la société civile est quasi inexistante. La fondation créée en 1997 a précisé qu'elle allait « redoubler ses efforts pour remplir sa mission première de bienfaisance » à l'étranger, notamment en Afrique subsaharienne. « Je suis convaincu que ce changement nous permettra d'orienter nos efforts vers les domaines les plus importants dans lesquels nous travaillons en vue d'améliorer la vie des gens dans les régions les plus pauvres de la planète », a expliqué son influent président Seif al-Islam.
Bien qu'il n'occupe aucun poste officiel, Seif al-Islam défend depuis 2007 un projet de réformes pour moderniser le pays, qui prévoit en particulier d'établir une Constitution et de relâcher l'emprise de l'État sur la presse et la société civile. Régulièrement présenté comme le successeur de son père, Seif al-Islam laisse planer le doute sur ses ambitions. Depuis 2009, son programme de réformes connaît déjà des revers, notamment dans le domaine de la presse. Plusieurs « médias privés » de la société al-Ghad, sous la tutelle de Seif al-Islam, ont ainsi été nationalisés ou fermés.
La Fondation Kadhafi a fait son apparition sur la scène internationale en 2000, lorsqu'elle a négocié la libération d'otages occidentaux détenus par un groupe d'extrémistes islamistes aux Philippines. Mais elle a acquis une réputation surtout lors de sa médiation dans l'affaire des infirmières bulgares libérées en 2007 après plus de huit ans de détention en Libye. C'est aussi son président Seif al-Islam qui avait négocié les accords d'indemnisation financière des familles des victimes de l'attentat de Lockerbie en 1988 et contre un DC-10 d'UTA en 1989. Si les projets de la fondation en matière de réformes politiques en Libye se sont heurtés à la vieille garde du régime, son rôle dans la résolution des différents contentieux de Tripoli avec l'Occident n'a pas connu d'opposition notable et a été même apprécié par certains conservateurs.
En abandonnant son rôle politique, la Fondation Kadhafi de Seif al-Islam, fils du numéro un libyen, remet en question les réformes engagées ces dernières années en Libye. La fondation a annoncé mercredi, à la surprise générale, qu'elle ne défendrait plus les réformes politiques en Libye, laissant orphelin le faible tissu associatif dans un pays où la société civile est...

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