Des ministres de l'UE ont exprimé mardi de vives inquiétudes après les frappes d'Israël sur Rafah, dans le sud de Gaza, le déploiement de chars israéliens dans la ville et la prise de contrôle par Israël de la partie palestinienne du point de passage avec l'Egypte, s'alarmant de l'impact humanitaire. Ces opérations interviennent avant des pourparlers au Caire sur un projet de trêve auquel le mouvement islamiste Hamas a donné lundi son feu vert, pour tenter de mettre fin à la guerre déclenchée il y a sept mois par son attaque sur le sol israélien.
"Il doit y avoir une ligne rouge (...) la fermeture de la frontière (avec l'Egypte) menace des millions de personnes de famine. Il est très clair que le droit international n'est plus respecté à Gaza" a déclaré la ministre belge de la Coopération au Développement, Caroline Gennez. "Il est important que nous donnions à Israël un signal correct et unanime pour que la violence s'arrête (...) Il faut s'assurer que tous les instruments à notre disposition soient sur la table, y compris des sanctions", a-t-elle averti, avant une réunion avec ses homologues des Vingt-Sept à Bruxelles. Mme Gennez exhorte ces derniers à accepter à l'unanimité une décision visant à "cesser d'exporter des armes vers le Moyen-Orient, vers Israël et les pays en guerre".
"La situation est dramatique et continue de s'aggraver", a ajouté le ministre allemand du Développement, Jochen Flasbarth, qualifiant la situation humanitaire à Gaza d'"épouvantable". "Il n'y a pas de zone de sécurité à Gaza" vers laquelle les civils pourraient fuir, a par ailleurs estimé Josep Borrell, le chef de la diplomatie de l'UE, qui préside la réunion des ministres du Développement.
L'UE, les États-Unis et le secrétaire général de l'ONU Antonio Guterres avaient appelé Israël à ne pas mettre à exécution sa menace d'une vaste opération terrestre contre Rafah. "Malgré ces avertissements et ces appels, une offensive a été lancée hier (lundi) soir. Je crains que cela ne fasse à nouveau beaucoup de victimes, des victimes civiles", a déclaré Josep Borrell.
Les 27 Etats membres, représentés au Conseil de l'UE, ont publié mardi une déclaration sur l'aide humanitaire, appelant, sans nommer aucun pays, "à contribuer à réduire le manque de protection des personnes affectées et les contraintes auxquelles sont confrontés les acteurs de la protection (humanitaire), y compris (...) les violations du droit international humanitaire et le manque d'accès". La déclaration exprime la "profonde préoccupation (de l'UE) sur l'insuffisance du financement de la protection face aux besoins des populations touchées par les crises humanitaires".
Des ministres de l'UE ont exprimé mardi de vives inquiétudes après les frappes d'Israël sur Rafah, dans le sud de Gaza, le déploiement de chars israéliens dans la ville et la prise de contrôle par Israël de la partie palestinienne du point de passage avec l'Egypte, s'alarmant de l'impact humanitaire. Ces opérations interviennent avant des pourparlers au Caire...
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