Ahmadinejad appelle les Occidentaux à descendre de leurs « tours d’ivoire »

Le président iranien Mahmoud Ahmadinejad a affirmé hier que l'Iran ne négocierait pas ses « droits fondamentaux » dans le cadre des discussions sur son programme nucléaire controversé. M. Ahmadinejad a affirmé que la nouvelle séance de négociations devait se tenir « sur un pied d'égalité ». « Nous avons dit que les négociations devaient être basées sur la justice et le respect. Cela signifie que vous devez descendre de vos tours d'ivoire et d'arrogance », a lancé le président iranien, à l'adresse des pays occidentaux. « Toute main tendue avec honnêteté sera acceptée par les Iraniens, mais si elle est tendue avec duplicité et conspiration, les Iraniens la couperont, comme toujours », a-t-il affirmé.
Le chef du dossier nucléaire iranien, Saïd Jalili, a proposé aux six grandes puissances une rencontre à Istanbul le 23 novembre ou le 5 décembre, avait indiqué mardi une source diplomatique européenne. Le groupe 5+1 (soit les cinq membres permanents du Conseil de sécurité de l'ONU, plus l'Allemagne) avait de son côté proposé que la rencontre ait lieu à Vienne du 15 au 18 novembre.
À Paris, le ministère français des Affaires étrangères a pris note « des propositions iraniennes qui ne concernent que la date et le lieu d'une rencontre. Au-delà d'une date et d'un lieu, ce qu'attendent les (Six), c'est que la partie iranienne accepte de parler de l'ensemble de son programme nucléaire comme elle s'y était engagée le 1er octobre 2009 », a fait valoir Bernard Valero, porte-parole du Quai d'Orsay.
Par ailleurs, la justice belge enquête sur deux entreprises soupçonnées d'avoir exporté illégalement du matériel nucléaire susceptible d'être utilisé à des fins militaires vers l'Iran, a indiqué le ministère de l'Énergie.
Enfin, un responsable militaire iranien a indiqué que la République islamique testerait « très bientôt » des missiles S-300 fabriqués sur son territoire, défiant ainsi la Russie qui a refusé de lui livrer ces missiles sol-air.